Proverbes


1. Proverbes d'après la collecte de Ouahmi Ould-Braham.

2. Proverbes d'après la collecte de Martial Rémond (1928-1932).

3. Proverbes d'après la collecte d'Antoine Giacobetti (1905-1941).

 

1. - Proverbes d'après la collecte de Ouahmi Ould-Braham

101. U ittelliq ara wemcic i tqettit.
Le chat ne lâche jamais le morceau de viande.
(Savoir tenir sa proie, son bien acquis).


102. Llan agad ittim$uren ttissinen,
Llan agad ittim$uren tdellilen. (Z)
Il y en a qui grandissent et deviennent plus sages ;
Il y en a qui grandissent et s'entêtent de plus en plus.


103. A tam$art, bdu s wul-im,
Akken nella merra d arraw-im. (Z)
O la vieille, partage avec tout ton coeur,
Nous sommes tous tes enfants.
(Ne fais pas de différence, nous sommes tous ta chair).


104. I$rem a$yul s tedsa. (Z)
Il a payé l'âne (qui a disparu) pour avoir ri.
(Se dit de quelqu'un accusé à tort sur des preuves fantaisistes).


105. Lukan yettu$al lxir, tili yu$al i wezger ; (AY)
°Ineqqec ssbeh, tameddit n$en-t.
Si le bienfait se payait de retour, il l'aurait été rendu au boeuf ;
Le matin, il est au labour et le soir, on le tue.
(Le bienfaiteur mal récompensé).


106. Ar k-yegg bab t_tcebbwat, tecced s ufus. (Z)
Attends qu'il te donne l'autorisation, celui qui t'invite à manger les crêpes, pour que tu ailles te servir de tes doigts.
(Se dit de celui qui parle pour les autres, ou trop à l'avance).


107. Ssadaqa i win yerwan. (AY)
Devra donner l'aumône, le repu.
(C'est celui qui en a les moyens qui peut apporter convenablement une aide quelconque).


108. Yemma-s umaxuf le£mer tesluliw. (TA)
La mère d'un couard n'a jamais poussé de youyous.
(Un fils sans qualité ne donnera à ses parents l'occasion d'éprouver une fierté quelconque).


109. Kull ttir yebna l£ecc-is. (TA)
Chaque oiseau construit son nid.
(Chacun pour soi ; chacun soigne ses intérêts).


110. Ma tugi-k lgennet, agwi-t. (Z)
Si le Paradis ne veut pas de toi, ne veut pas de lui (non plus).
(Aimons qui nous aime).


111. Awal azidan iteg abrid di lebher. (Z)
La parole douce fraie le chemin (même) sur la mer.
(Il est plus facile d'obtenir quelque chose avec des paroles flatteuses).


112. Zik tehlek turet, tura t_tasa. (Z)
Dans le temps, (j'étais) malade des poumons, maintenant c'est le foie.
(Ne pas sortir de l'auberge).


113. Amrabed ur ne$ri,
Tif-it teqbuct ggi$i. (AY)
Un marabout non lettré,
Un pot de petit-lait vaut mieux que lui.
(A un marabout ignorant, à quoi bon une offrande ! i. e. un pot plein de lait).

114. Ur ttili t_tazart, a k-ccen ;
Ur ttili d ilili, a k-id-ssusfen. (Z)
Ne soit pas sucré comme figues sèches, tu seras dégusté ;
Ne soit pas amer comme laurier-rose, tu seras recraché.
(N'être ni bon, ni méchant ; mais le juste milieu).


115. Akken i t-id_dessebbw £wica,
Ara t-icc Hend-u-£isa. (Z)
Tel que l'a cuisiné Aouicha,
Le met sera mangé par Hand ou Aïssa.
(Le vin est tiré, il faut le boire).


116. A win ithuzzun amrar,
Ixef-is a-t-an da yur-i. (Z)
O toi qui est en train de remuer la corde,
(Sache que) c'est moi qui en tiens l'autre bout.
(Ne pas se croire invulnérable ou croire agir en toute impunité).


117. Aqemmuc azidan itetted tasedda. (Z)
(Le sujet à) la parole douce pourra téter (le pis de) la lionne.
(Avec une parole douce, point d'être inaccessible, ou rien d'impossible).


118. Mi tefra a nezdem. (Z)
La guerre finie, nous donnerons l'assaut.
(Iron. Arriver après la bataille).


119. Ad yerhem Rebbi ta£ebbut yurwen atas. (Z)
Que Dieu donne sa miséricorde au ventre (= la femme) ayant beaucoup enfanté.
(Avoir beaucoup d'enfants est une sécurité : ils ne pourront pas être tous ingrats).


120. Ma tewted uzzal yibbwass,
At_tidired aseggwas. (Z)
Frappe le fer (i. e. bats-toi) une fois (= un jour),
Tu auras la paix pour longtemps.
(Savoir régler ses affaires une fois pour toutes).


121. Win isse$len amzun iwet. (Z)
Celui qui lève la main c'est comme s'il a frappé.
(L'intention, (parfois), équivaut à l'acte).


122. Ur hemmle$ baba, ur hemmle$ win t-yekkaten. (Z)
Je n'aime pas mon père, mais je n'aime pas celui qui le maltraite.
(Malgré des différends, chacun défend son sang).


123. Win issusufen s igenni, ttu$alett-ed tsusaf-nni s udem-is. (Z)
Qui crache en l'air, la salive lui retombe à la figure.
(Des actes maladroits peuvent se retourner contre leur auteur).

124. Yexdem le£geb,
Yerna yehgeb. (Z)
Il a commis l'incroyable ;
De plus, il s'enferme chez lui.
(Sur celui qui n'assume pas ses actes).


125. Yehlek wezger, qqden a$yul. (TA)
Le boeuf est malade et les soins sont prodigués à l'âne.
(Se tromper de cible ; récompenser celui qui le mérite moins).


126. Ur issin ad ixid,
Yerna yesse$wzaf lxid. (Z)
Il coud très mal,
De plus, il enchâsse un long fil.
(Les moins expérimentés qui utilisent de grands moyens).


127. Ayen yellan di teccuyt,
A t-id-yessali u$enja.
Ce qui se trouve dans le fond de la marmite,
La louche le remontera à la surface.
(Il y a un moyen de rendre visible ce qui est caché).


128. A nhedder a nettemsefham,
Macci a nhedder a nettemsewham. (TA)
Nous allons parler dans le but de nous comprendre,
Et non pas pour nous provoquer mutuellement l'étonnement.
(C'est pour dire : Parlons peu, parlons bien).


129. Xedme$ lxir,
Yu$al-iyi d ixmir. (AH, TA)
J'ai fait le bien (à autrui) ;
En retour, j'ai eu droit au mortier (pour qu'on édifie ma tombe).
(Se plaindre de la pire des ingratitudes).


130. Kull-ci ad ifakk, ala Rebbi ara d-iqqimen. (AH)
Tout prendra fin, hormis Dieu qui est éternel.
(Tout ce qui est créé est périssable, Voir Rémond n° 181).


131. Inna-yas : - "D acu teb$id ay ader$al" ?
Inna-yas : -"T_tafat !" (Z)
On lui dit : "Que désires-tu, aveugle ?"
Celui-ci lui répond : "(Voir) la lumière".
(Que demande le peuple ?).


132. Ruhe$ ad £erde$, twa£erde$. (T)
Je suis parti inviter (quelqu'un) et c'est moi qui suis invité.
(Est pris qui voulait prendre).

133. Anda tedreg i turew. (Z)
Là où elle fait ses besoins naturels, elle met bas.
(Confondre l'endroit où l'on met bas et le lieu d'aisance. Ne pas faire la différence entre le propre et le sale, en parlant d'une personne désordonnée).


134. Nekk ara s-heddre$ af nnger, netta a y-iqqar :- "achal bbwarraw-ik i d_deggid ?"
Je suis en train de lui expliquer mon absence de descendance et il me demande combien d'enfants ai-je?
(Sur celui qui n'écoute pas : il ne tient pas compte de l'information principale. Parler mal à propos).


135. Am_min s-icetkan i lexla. (TA)
Autant se plaindre à un terrain vague.
(Parler à celui qui fait la sourde oreille).


136. Izem bbwexxam d awtul m berra. (TA)
Lion à la maison, lièvre à l'extérieur.
(C'est plus facile de faire l'homme fort dans sa chaumière).


137. Am_min icetthen i uder$al.
Danser devant un aveugle.
(Faire les choses en vain).


138. Am kecc am nekk a lgame£, tifed-iyi £ad s tehsirt. (Mat)
Toi et moi, ô mosquée, nous sommes pareils ; mais tu es privilégiée par rapport à moi par ton tapis.
(Se comparer à aussi démuni que soi et constater que le sort de celui-ci est plus enviable que le sien propre).


139. Irden urettal, tame$ra s ttebrih. (Mat)
Avec du blé emprunté, on invite à la fête à grands cris.
(Avec peu de mérite et beaucoup de bruits).


140. Axxam t_t £er£arit,
Tikli ta£engarit. (Mat)
Sa maison est sens-dessus, sens-dessous,
(Il adopte) une démarche fière.
(Se dit de quelqu'un qui laisse son patrimoine (ou les siens) à l'abandon et qui joue au matamore).


141. Yenna-yas : - "A baba wten-a$".
Yenna-yas : - "A mmi £eqlen-a$". (Mat, Z)
- Papa, dit-il, on nous a frappé !
- Fils, répond (le père), ils savent ce que nous sommes.
(Il n'y a pas de hasard : c'est parce qu'on sait qu'il n'y a pas de risques majeurs à nous maltraiter qu'on s'est permis de le faire ; ceci explique cela).


142. D acu i k-igan d gma,
A mmi-s t_takna ggemma. (Z)
Depuis quand, es-tu mon frère,
Toi, le fils de la co-épouse de ma mère.
(On ne peut espérer le bienfait d'un frère non-utérin).


143. Asmi tella neyya, a£law ad idel £ecra ;
Asmi tekfa neyya, a£law ur id-iga. (Mat)
Du temps où régnait l'innocence, une couverture de laine pouvait couvrir (jusqu'à) dix personnes ;
Le jour où l'innocence a disparu, que peut faire une (simple) couverture ?
(A l'époque où la malice ne faisait pas loi, il suffisait de peu de chose pour être satisfait).


144. Yiwet tnadi$ fell-as,
Yiwet tetnadi fell-i. (Z)
L'une, je cherche après elle,
L'autre (elle-même) cherche après moi.
(Quand la cause et l'effet sont confondus).


145. Adrim ur tehbis texrit,
Ur t-hetteb d rraselmal. (Z)
Les pièces de monnaie que ne contient pas la bourse.
Il ne faut pas les considérer comme argent comptant.
(Il vaut mieux un tiens que deux tu l'auras. Ne pas disposer d'une chose que l'on ne possède pas).


146. Nekk snedhe$ amcic, amcic issendeh tajehnit-is. (Z)
Je donne un ordre au chat, celui-ci agite sa queue.
(Sur quelqu'un qui n'exécute pas les ordres, préférant (ou en position de) les transmettre à autrui).


147. Le£mer yeqqwil weclim d ddqiq, a£daw d ssdiq. (Z)
Jamais le son n'est devenu farine et l'ennemi ami.
(L'ennemi reste l'ennemi).


148. Amennu$ ggizem yibbwas ;
Amennu$ bbweydi kull-ass. (Z)
Le lion se bat une seule fois ;
Le chien tous les jours.
(L'homme valeureux règle son affaire une fois pour toutes).


149. Trebbin medden mummu,
Ma d nekk trebbi$ atemmu. (Z)
Les gens élèvent leur petit enfant,
Moi j'élève une meule de foin.
(Se dit de la personne majeure que l'on doit prendre en charge comme si c'est un enfant).

150. Azrem ilehhu f u£ebbud. (TA)
Le serpent roule sur (pour) le ventre.
(En dehors du jeu de mots, c'est pour dire que chacun de nous court pour ses intérêts, Rémond n° 87).


151. Win itnadin f cwit, itruh-as watas. (TA)
Celui qui courre après peu, en perd beaucoup.
(Chercher à acquérir un petit quelque chose, souvent les efforts sont en-deça
par rapport au résultat).


152. Win ijehlen a d-ye$li. (Z, TA)
Le tyran finira par descendre.
(Le méchant mordra la poussière un jour ou l'autre).


153. Win i£ettben ad i$ellet. (AH)
Celui qui a accompli des efforts en sera récompensé.
(Récoltera les fruits qui a semé).


154. Ikker-d wefrux, isselqwad baba-s. (TA)
L'oisillon (à peine) sorti (de l'oeuf) donne la becquée à son père (iron.).
(De celui qui croit apprendre à de plus expérimentés ce que lui-même ignore).


155. Tixsi £_£amer, ta£rurt tehma, ta£ebbut terwa. (TA)
La brebis d'Amer, le corps au chaud (grâce à sa laine), et le ventre rassasié.
(La brebis glorifié par le Prophète est le symbole de l'être doux et serviable. C'est pour dire que le vrai croyant est récompensé).


156. Lexbar ttawin-t i£ettaren. (Z)
Les nouvelles sont colportées par les marchands de verroterie.
(Tout pourra se savoir).


157. D ayen tes£id i teswid.
Tu vaux ce que tu possèdes.
(Riche, tu seras considéré ; pauvre, méprisé).


158. Ddu yid-sen,
At_ta$ed azar seg-sen. (AW$)
Fréquentes-les,
Tu tiendra quelque chose d'eux.
(Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es).


159. Inna-yas wuccen : "Yibbwas kan i t£eddayett fell-i". (AH)
- Une seule fois, dit le chacal, qu'on me joue le mauvais tour.
(L'homme rusé pourrait être floué une seule fois, mais pas deux).


160. La tekkse$ isellufen i weydi,
Ihebbwej-ed deg-i. (Z)
Je suis en train d'ôter les puces au chien, il aboie sur moi hargneusement.
(Sur l'ingrat à qui on rend service mais qui réagit avec hostilité).


161. Yiwen, temmut yemma-s, iffer-asen aqabac. (Z)
Un homme, sa mère vient de mourir, il cache la pioche (devant servir à creuser la tombe).
(De quelqu'un qui croit bien faire en se livrant à des actes insolites).


162. Yettukkek wezger s ccna ;
A$yul ay$er yerna ? (Z)
Le boeuf s'est enfui en entendant le chant (du coucou),
Mais l'âne pourquoi en fait-il autant ?
(On peut comprendre la conduite de certains, mais pas celle d'autres qui n'est nullement justifiée).


163. L£ar i t-itekksen d imi. (Z)
L'opprobre se fait disparaître par de belles paroles.
(L'éloquence - l'argumentation - peut faire disparaître la mauvaise réputation, ou réparer l'erreur commise).


164. Yiwen wes$ar yerwi tirect. (Z)
Un seul bâtonnet a remis sens-dessus sens-dessous le tas de bois.
(Un petit peut modifier bien des choses).


165. Azger itwattaf g_gwmezzu$, ma d l£ebd g_giles. (TA)
Le boeuf on le tient à l'oreille, mais l'être humain à sa langue.
(C'est sur son peu de parole qu'on peut se faire une opinion fondée d'une personne).


166. Tiyita di lhamu. (Z)
Donner le coup tant qu'il est chaud.
(Savoir régler un problème au moment même ; "battre le fer tant qu'il est chaud").


167. Lemrafi wegden, ma d i$uraf mazal njiren. (Z)
Les perches en bois sont déjà prêtes ; quant à la meule, elle n'est pas encore taillée.
(Commencer par l'anodin et négliger l'essentiel).


168. Ar kem-qeblen di tme$ra, tebdud ccdeh. (Z)
Qu'ils t'invitent d'abord, les gens de la noce, pour qu'ensuite tu te prépares à danser.
(Commencer par le commencement).


169. £erde$ Sidi, icca-t akkw. (Z)
J'ai invité Monsieur (à y goûter) et il l'a tout mangé (i. e. ce qui se trouve dans le plat).
(De quelqu'un, important soit-il, qui ne connait pas la mesure).

170. Zzeg-it wer turiw. (Z)
La traire (= la vache) avant qu'elle n'ait mis bas.
(Mettre la charrue avant les boeufs. Cueillir les fruits verts).


171. Ssiwed akeddab ar tabburt. (TA)
Suivre le menteur jusqu'à (sa) porte.
(Mener les choses jusqu'au bout, voir Rémond n° ...).


172. S£i$ baba, qqime$ da ! (Z)
J'ai mon père pour être encore ici ? (iron.)
(D'une femme orpheline qui subit toutes sortes de vexations de la part de la famille de son mari. Le sens de cet énoncé est pour dire : "J'ai envie de partir d'ici mais je n'en ai pas les moyens").


173. Yefka-ya$ l£id di t£acurt. (Z)
L'Aïd nous ramène à l'Achoura (et ainsi de suite).
(Poursuivre un projet qui ne se réalisera jamais).


174. Ma tge£led ay a£daw ttu$-k, i k-rgi$ d asulef !
Crois-tu, toi mon ennemi, que je t'ai oublié ? J'attends (seulement) le moment propice.
(L'esprit de vengeance rien ne l'arrête, sauf quand manque l'occasion).


175. Lukan yenfi£ yides tili yennerna wemcic. (TA)
Si trop dormir était vraiment profitable, le chat aurait grandi (de taille).
(Le repos excessif n'est d'aucune utilité).


176. £emmi d yir £emmi,
Yerna ucci ggelni.
Mon oncle paternel est un mauvais oncle ;
De plus, il mange tout le sorgho.
(D'un proche dont on a que les inconvénients).


177. Timetrit t_tarda t_tqessult. (AF, Z)
Prêter l'assiette et la laver (au retour).
(Donner le beurre et l'argent du beurre).


178. Dem£e$ g_gw£ettar yetmetran. (Z)
J'ai espéré du (pauvre) colporteur qui fait la mendicité.
(Espérer quelque chose d'un plus démuni que soi).


179. Wi i k-innan, a lhag, : "hugg-ed !" ;
Wi i k-innan : "egg arraw-ik" ?
Y a-t-il quelqu'un qui t'a recommandé, ô Hadj, d'aller à la Mecque ?
Y a-t-il quelqu'un qui t'a conseillé de laisser tes jeunes enfants ?
(De quelqu'un qui fait une bonne action mais, le revers de la médaille, il aura à le regretter. Faire son devoir pieux c'est bien, mais pas au détriment des autres).


180. Te$li-d teslett g_Gellulen,
Thuz yiwen d Amlikec. (Z, TA)
Le frêne est tombé chez les Illoulen (Azazga) ;
Il s'abat sur un homme des At-Mellikech (Tazmalt).
(C'est l'innocent, ou l'étranger, qui paye).


181. Lerbug heggan, ma d izgaren di Lgem£a Ufella. (AY)
Les liens ont été préparés mais les boeufs sont encore au marché de Djemâa Oufella.
(Mettre la charrue avant les boeufs).


182. Nekk tmale$-as iberdan,
Netta ittaba£ ifran. (Z)
Je lui indique, les (bons) chemins,
Lui, poursuit les pentes escarpées.
(Se dit de quelqu'un qui passe outre les bons conseils).


183. A ttir, ur ttafeg, ur trus. (TA)
Oiseau, ne t'envole pas et ne te pose pas !
(Un paradoxe : c'est comme exiger d'une personne de ne pas ouvrir la bouche et de ne pas la fermer non plus ; c'est demander une chose et son contraire).


184. Qqaren ibawen bbuccen,
Lakin uccen ur ten-itett. (Z)
On les appelle : "les fèves du chacal"
Et pourtant celui-ci ne les mange pas.
(On associe le nom du chacal pour nommer une certaine plante, ce qui pourtant n'est guère justifié. Se méfier de certaines mises en relation tout à fait arbitraires).


185. Yiwen me£dur, wayed ahlil. (TA)
L'un c'est légitime pour lui, l'autre pauvre de lui,
(Se dit de deux personnes dont s'opposent les intérêts : on comprend l'une que c'est son droit et on a pitié de l'autre).


186. Zzat llufan, bbi ne$ $ebbi. (TA)
En présence d'un petit enfant, coupe (le morceau) ou cache-le.
(Ne pas donner l'envie au petit enfant et le frustrer).


187. Ad in£el Rebbi ccitan,
D kra t-irudan,
A t-ifk s amkan n ttlam. (Z)
Que Dieu maudisse Satan,
Ainsi que quiconque obéit à cleui-ci,
Il l'enverra dans le lieu des ténèbres.
(L'auteur du Mal, ainsi que celui qui se fait son allié, qu'ils soient maudits).


188. I tett yu$en d bu tyuga, wammag bu qabac ikkat izehher am yilef. (Z)
Celui qui souffre c'est l'homme qui conduit la paire de boeufs (charrue), tandis que l'homme à la pioche, lui, il donne des coups en grognant.
(Le travail du laboureur est plus pénible que celui du terrassier).

189. Yiwen, yerkeb ayyul-is, ara yesteqsay af zzayla-s. (Z)
Un gars est à califourchon sur son âne et demande si quelqu'un n'a pas aperçu sa monture.
(De quelqu'un de distrait ; ou de quelqu'un de fourbe qui voudrait avoir le beurre et l'argent du beurre).


190. Ur ttamen ula d iqcer bbwe$rum : iwehhel ger tu$mas. (Z)
Ne te fie pas même à une petite croûte de pain ; (d'ailleurs) celle-là peut coincer entre les dents.
(Etre prudent pour tout).


191. Irden a ten-ffzett yir tu$mas. (Z)
Le blé sera mangé par ceux qui ne le méritent pas.
(M à M : Le blé sera mâché par de mauvaises dents. Cela signifie qu'en général ce sont ceux qui ignorent la valeur des choses qui en profitent).


192. At wexxam gren rtahen ;
Ccwal ibbwed i$erdayen. (Z)
Les gens de la maison sont en paix.
Mais ce sont les souris qui se querellent.
(Quand s'occupent d'une affaire ceux qui n'en sont pas concernés ou qui n'en ont aucune raison de le faire).


193. A win ittadsan, hader imetti.
Ô toi qui rit, attends toi à pleurer.
(Ne pas se croire infaillible).


194. Kull wa yella d lhag di tmurt-is. (Z)
Tout un chacun est un "hadj" dans son pays.
(1. - Chacun est un saint chez lui : on est mieux considéré par les siens que par des étrangers (ou bien chez eux). 2. - A l'extérieur on peut se vanter d'être un sage chez lui ; à beau mentir, donc, qui revient de loin).


195. Lxir d ccer d atmaten.
Le bien et le mal sont (comme des) frères.
(Le bien et le mal se ressemblent : autant de chances pour faire l'un que pour faire l'autre).


196. Ay igenni bu yetran,
Lqa£-ik d igwersalen.
Ô firmament scintillant d'étoiles,
Dans tes fondations, poussent des champignons.
(Appel à l'humilité : on a beau être éclatant, mais à sa base on a ce qu'il y a de plus commun. La croyance populaire conforme à l'illusion optique est que le ciel est demi-sphérique avec des fondations terrestres).


197. Le£mer al$wem iwala ta£rurt-is : yenwa tinn-is tserreh, i_gwala tinn n gma-s. (Z)
Jamais un chameau n'a vu sa bosse, croyant en être dépourvu et il n'a d'yeux que pour celle de son congénère.
(On ne constate que les travers des autres).


198. A tacriht t_tedmert,
Tekks-i-kem tezmert. (Z)
Ô viande de poitrine,
La force me manque (pour te saisir).
(Formule prêtée au chacal exprimant le regret de ne pas pouvoir atteindre l'objet de son désir).


199. Acu ass yifen akkw ussan, d ahbib mi ara d-yas. (Z)
Quel est le plus beau jour ? - C'est quand il arrive l'ami (cher).
(Revoir les gens qu'on aime bien, n'est-ce pas un moment agréable ?)


200. Aqemmuc u nelli ara, u tkeccmen yizan. (Z)
Une bouche close, les mouches ne peuvent y entrer.
(En tenant sa langue, on évite de s'attirer des ennuis).


201. Win yufan tamart ukellex, ma ur ikellex ara, a t-izzem Rebbi. (Z)
Celui qui a rencontré une tête à claques, s'il ne s'en est pas moqué, il aurait tort.
(Quelqu'un qui ne mérite pas le respect, à quoi bon des égards ?).


202. Azger ma yebbwed ar tala :
Ma yeswa, yeswa ;
Ma ur yeswi, yeswa. (TA)
Le boeuf, une fois arrivé à la fontaine :
S'il a bu, (on dira qu') il a bu ;
S'il refuse de boire, (on dira également qu') il a bu
(Quand on donne à quelqu'un les moyens, sa responsabilité sur le résultat est entière).


203. Yenna yiwen : - "A Rebbi fk-iyi-d rrezq, rnu-yi g_gwanda ara t-sserse$".(Z)
Quelqu'un a dit : "Ô mon Dieu, donne-moi des richesses, mais aussi le lieu (ou le contenant) où les entreposer".
(De quelqu'un qui pense, à la fois, à l'essentiel et, à la fois, à ce qui l'est moins "avoir les oeufs et la perdrix" : tasekkurt, timellalin).


204. Awal tenna tbuzegrayezt :
Asmi d ssermel, sremle$ ;
Asmi d ssedher, sdehre$. (Z)
Le dit de la bergeronnette : le jour où tu as recouvert de terre, j'ai (aussi) recouvert ;
Le jour où tu as déballé, j'ai (aussi) déballé.
(C'est pour dire : "je sais rendre la pareille" positivement ou négativement).


205. Ameyyez uqbel aneggez.
(Adopter) la rélexion avant le saut.
(Réfléchir avant d'agir).

206. Ssiwle$ a xali, yexla-yi ;
Ssiwle$ a £emmi, ye£ma-yi ;
Ssiwle$ a mmi-s ggemma, di lebher yebbwed-iyi. (Z)
J'ai appelé : "ô mon oncle (maternel)" et celui-ci m'a ruiné ;
J'ai appelé : "ô mon oncle (paternel)" et celui-ci m'a aveuglé ;
J'ai appelé (enfin) : "ô fils de ma mère" (= ô mon frère) et celui-ci a traversé la mer et est venu (à mon secours).
(Personne d'autre ne peut remplacer un frère).


207. Win yebbwden azrem ar l$ar,
Ma yeqqes-it-id wer yedlim. (Z)
Celui qui provoque un serpent dans son trou,
Et si ce dernier le pique, il n'a pas tort.
(Laisser en paix l'ennemi qui ne nous fait rien).


208. Ad yili lhemm yermel,
Issekfel-it-id lhermel. (Z)
Il se trouve qu'un problème est enterré,
Et la rue officinale (= l'idiot) va l'exhumer.
(Quand quelqu'un rend maladroitement visible une chose pénible mais oubliée).


209. Urar bbwe$yul d a$zaz. (AH)
La plaisanterie de l'âne est de mordre.
(Le sot va faire du mal et il dira que c'était pour rire).


210. Yenna-yas NNbi :
Akken llan medden, a nili.
Le prophète a dit :
Comme sont les gens, nous serons.
(Faire comme tout le monde).


211. Tayazit tenna i yefrax-is :
Jebdet $enbu,
Yemma-t-wen ur tes£i bubbu ! (Z)
La poule dit à ses poussins :
"Becquetez (car) votre maman n'a pas de sein".
(Savoir se débrouiller seul avec ce qu'on a et ne compter sur personne).


212. Awal am_mezrem : ma yeffe$-d, ur anda yu$al. (Z)
Une parole est comparable au serpent : une fois sortie (de la bouche), aucun moyen de revenir en arrière.
(Maîtriser sa langue : une parole malheureuse, le mal est fait).


213. Tinini macci s yimi. (Z)
Le message ce n'est pas seulement avec la bouche ( = la langue).
(On peut être tout aussi éloquent autrement qu'avec les paroles).


214. T£erq-as tikli t_tyazit, ara tettaba£ tin t_tsekkurt. (Z)
Elle a déjà oublié la (simple) démarche de la poule pour imiter celle (gracieuse) de la perdrix.
(Du maladroit qui voudrait acquérir des qualités qui le dépassent).


215. Qqim a laz ad yebbw lexrif !
Que la faim demeure jusqu'à ce que mûrissent les fruits !
(C'est pour dire : c'est renvoyé aux calendes grecques).


216. Skawe$ tagut i wadu. (Z)
J'étends (comme un linge) la brume au vent.
(De quelqu'un qui agit d'une manière vaine).


217. G_gwasmi s£i$ dderya, shella$ sherme$. (Z)
Depuis que j'ai des enfants, j'ai fait du licite et du défendu.
(Un parent, pour ses enfants, peut commettre bien des actions prohibées par les
lois religieuses et morales).


218. Tenna-yas tserdutt :
Seg_gwasmi urwe$, ur swi$ aman zeddigen. (Z, AW$)
Le dit de la jument :
- Depuis que j'ai enfanté, je n'ai pas bu d'eau pure.
(Même sens que précédemment. En outre, le parent s'occupe moins de lui-même : la progéniture passe avant).


219. Yenna we$yul :
£uhde$ lgennet i deg i llan warrac. (Z)
Le dit de l'âne :
"Je jure de ne pas séjourner au Paradis si des enfants s'y trouvent".
(Des groupes d'enfants turbulents ne rendent pas la vie facile).


220. Ssbeh, qqaren : - "Rebbi ad isahel";
Tameddit : - "L£eslama". (TA)
Le matin on dit (à quelqu'un qui part) : "Que Dieu vous facilite le voyage".
Le soir (à quelqu'un qui arrive) : "Bienvenue !"
(Chaque chose en son temps. Chaque formule est appropriée à une situation donnée).


221. Tefkid-iyi lebsel yerkan, rri$-ak ttmen d asekkak. (Z)
Tu m'as donné des oignons pourris, je t'ai payé en monnaie de singe.
(Pour dire je t'ai rendu la pareille).


222. Awal tenna tquba£t :
Wi ur nes£i tagmat,
Ur itekk tajma£t. (Z)
Le dit de l'alouette :
Celui qui n'a pas de frères
A du mal à passer à l'assemblée.
(A plusieurs (= avec ses frères) on est plus fort).


223. Ufi$ ame££aybu it£eggib. (Z)
J'ai vu un infirme qui estropie (les autres).
(De celui qui souffre du mal et en commet du même coup).


224. Menyif nnmara taryalt. (Z)
Mieux vaut résistance qu'un réal.
(Rester sur des positions estimées justes et préférables à une somme d'argent qui ferait changer d'avis).


225. Timyif wi ittfen, wi ibran. (TA)
A meilleur rôle celui qui tient plus que celui qui lâche (tout).
(Mieux vaut, par principe, répondre favorablement à une demande
(ou retenir en option), quitte à se désister ensuite).


226. Timyif at_tetru yemma-s wala at_tetru yemma. (TA)
Il vaudrait mieux que ce soit sa mère qui va pleurer que ma mère.
(C'est pour dire : ce sera lui ou moi).


227. Dderya n tteryel i tteryel. (Z)
L'enfant de l'ogresse ira à l'ogresse.
(Rendre à César ce qui appartient à César).


228. Awal ameqqwran iqettu-d, awal amejtuh iqettu-d.
La parole grave porte ses fruits, la parole sensée porte ses fruits (également).
(La parole, bonne ou mauvaise, donnera de manière causale ses effets : agréable souvenir et dialogue ou hostilité et rancune).


229. Win ib$an tafwat, yezlut ta$at. (Z)
Celui qui désire manger du mou
N'a qu'à égorger sa chèvre.
(Savoir se donner les moyens).


230. L£ebd yessnen yerna yetcawar am_min ilehhun g_gitij ;
L£ebd yessnen ur yetcawar am_min ilehhun di tziri ;
L£ebd ur nessin ur yetcawar am_min ilehhun di ttlam. (TA)
Un homme averti et qui demande conseil est comme celui qui marche, éclairé par la lumière solaire ;
Un homme averti mais qui ne demande pas conseil est comme celui qui marche au clair de lune ;
Un homme non averti et qui, de plus, ne demande pas conseil est comme celui qui marche en pleines ténèbres.
(Il est utile de s'informer, de demander conseil).


231. Izzenz ta$zut, yu$ ahriq. (Z, TA)
Il a vendu un terrain bien irrigué pour acheter un (misérable) boqueteau.
(De quelqu'un qui perd au change).


232. I telhid a neyya, mer ur tsengred ara atmaten. (Z)
Que tu pourrais être agréable, ô manque de méfiance, si tu n'avais pas fait périr des frères.


233. Ur issedhi ara £li s uferdas-is. (Z)
Ali, n'a-t-il pas honte de sa teigne !
(De l'impudent ou du prétentieux qui devrait, au contraire, faire preuve de réserve et d'humilité).


234. Yeggul af_feksum, yemceh lmerqa(-s). (Z)
Il a fait le serment de ne pas goûter à la viande, il en a léché le bouillon.
(Ne pas aimer les Américains, mais aimer leurs biscuits, c'est-à-dire s'interdire de faire une chose mais d'en faire une autre équivalente).


235. Ad yili Weqbayli am nekk,
Ife$-t lmelk ;
A s-ini$ a Sidi. (Z)
Ce sera un Kabyle comme moi ;
Mon patrimoine bien meilleur que le sien ;
Et je vais l'appeller : "Monseigneur".
(Ne pas accorder aux personnes plus de considération qu'elles n'ont).


236. Nekk qqare$-ak Sidi, kecc fhem iman-ik. (T)
Je t'appelle : "Mon cher monsieur" mais à toi de comprendre.
(C'est pour dire : ce n'est pas parce que je t'exprime tout mon respect que tu dois te croire supérieur à moi).


237. Ma twalad yiwen icudd ase$wen, tind-as : - "mebruk a£mam-ik". (TA)
Si tu vois quelqu'un s'enrouler une corde autour de la tête (en guise de coiffure), tu lui diras : "Bravo pour ton turban".
(Chacun sa fantaisie, ne pas contrarier les gens).


238. Win ib$an ad ikcem lgennet, isew qedran d lhentit. (Z)
Celui qui voudrait pénétrer au Paradis n'a qu'à boire du goudron et de la résine de férule.
(Les actions méritoires coûtent de nombreuses peines).


239. Limin bbuhidq deg_gul. (TA)
Le serment de l'homme sensé c'est dans le coeur.
(Ceux qui en font parlent moins).


240. Lxir illa, rrbeh ulac.
Des biens (de production) il y en a mais des bénéfices, point.
(On peut avoir les moyens mais pas de résultats).


241. Is$i d amellal, lame£na itett imurdas. (Z)
Le percnoptère a un blanc plumage, mais il mange la charogne.
(Ce n'est pas la beauté physique qui est garante de la noblesse d'esprit).

242. Ahlil a win ittsen, ssyada tasebhit i t-ferqen ! (Z)
Tant pis pour toi qui continue de dormir, le produit de la chasse a été, de bonne heure, partagé.
(Celui qui ne se lève pas tôt manque les bonnes affaires).


243. Ad ihrez Rebbi tabburt yellin. (Z)
Que Dieu préserve la porte ouverte.
(Au sens figuré, tout ce qui nous facilite la vie ne peut être qu'estimable).


244. Tenna tebburt :
- "Err-iyi, ad rre$ lada".
Le dit de la porte :
- Pousse-moi (= ferme-moi) et je repousserai le danger.
(Porte fermée, la sécurité à la maison).


245. Ur yeqris uyeddid, ur n$ilen waman. (AF)
Ni l'outre n'est percée, ni l'eau renversée.
(C'est pour dire : il n'y a aucun mal ; ou bien : rien n'est encore engagé).


246. Ur d-i$elli ara ubexsis ar yimi. (TA)
La figue ne tombe jamais en plein dans la bouche.
(La paresse ne peut rien apporter ; faire provoquer son destin).


247. Gma-k a k-iffez, ur k-issebla£. (AW)
Ton frère, il te mâchera mais sans t'avaler.
(Un frère peut te causer un préjudice mais sans aller jusqu'à te mettre au supplice).


248. S yiles azidan, asif yettu$al t_targa. (Z)
Avec la langue douce, une rivière se fait rigole.
(De belles paroles facilitent le dialogue et font aboutir les bonnes affaires).


249. Ur tejwig tem$art ammi tezmer i_isersiren. (Z)
La vieille ne s'est mariée qu'en sachant qu'elle assumerait les giffles (de son mari).
(Il faut être déjà une personne avertie pour prendre une initiative quelconque).


250. Budde$ aj£ud, ikecf-i. (Z)
En étant son bienfaiteur, le petit malheureux (tout maigrichon) m'a dénoncé.
(De celui qui veut faire du bien à quelqu'un et ce dernier le lui rend mal).


251. Am_min ibudden ader$al. (Z)
C'est comme celui qui fait le bien à un aveugle.
(Favoriser quelqu'un qui ne voit pas l'effort qu'on fait pour lui).


252. A win ittama£en lxir g_gwin ur d_deggi yemma-k !
Ô toi qui espère un bienfait de celui qui n'est pas né de ta mère !
(Une aide désintéressée ne peut venir que d'un frère).


253. Aheqqar, kks-as ne$ rnu-yas. (TA)
L'insatiable, il faut lui ôter sa part ou bien la lui augmenter.
(Avec l'insatisfait, quoi qu'on fasse ce n'est pas la bonne option).


254. A bu £ebbud ameqqwran, hebber i uzekka.
Ô grand gourmand, songe à la tombe.
(Se dit du jouisseur qui ne pense qu'à ses petites satisfactions, oublieux du devoir).


255. Akken t-id_dessebbw taklit,
A t-ccen warraw-is. (AY)
Comme l'aura cuisiné la négresse, le plat sera mangé par ses enfants.
(Le vin est tiré il faut le boire).


256. Win ur nes£i nnif, ya$-it-id. (AY)
Qui est dépourvu du sens de l'honneur, qu'il l'achète.
(L'honneur est un capital dont il faut disposer).


257. Ttbel i bab-is. (AY)
Le tambour est pour son maître.
(Chacun son métier).


258. Deg_gwammus i d_dtekk tezdeg. (M)
De la saleté vient la propreté.
(C'est le fait de salir et de laver qui engendre la propreté. C'est en "lavant" le déshonneur que l'honneur peut être sauf).


259. Azzel, a d_dawid ;
Bedd, at_twalid ;
Qqim, ulac. (AW$)
Cours ! (ainsi) tu rapporteras (quelque chose) ;
Tiens-toi debout, par ta vue tu domineras mieux ;
Reste en place, tu n'auras rien.
(Rester à ne rien faire n'est d'aucun intérêt).


260. Ur ttimlih a k-ccen ;
Ur ttimsus a k-ggen. (A)
Ne sois pas savoureux pour ne pas être mangé (tout cru) ;
Ne sois pas insipide pour ne pas être délaissé.
(Adopter le juste milieu).


261. Ili-k d zzbel, at_tu$aled d addaynin ;
Ili-k d adfel at_tu$aled d adrar. (W)
Soit ordure tu deviendras écurie (dépotoir) ;
Soit neige tu deviendras montagne.
(Avec l'intention de départ et avec la qualité ou le défaut aidant, on aboutit sûrement au succès ou à la déchéance).


262. Aqjun anmedri ur itett i$san bbwexxam. (TA)
Le chien qui erre ne mangera pas les os de la maison.
(Avoir la présence et la ponctualité chez soi).


263. Aqujil d agujil, a lukan s ucamar. (A)
L'orphelin est orphelin même avec la barbe.
(L'orphelin restera marqué par son malheur toute sa vie).


264. Lefwar ubazin di lhara ;
Lefwar wweksum teff$en ar berra. (AW$)
L'odeur de la bouillie (reste) à l'intérieur de la cour ;
L'odeur de la viande sort (loin) à l'extérieur.
(On est vil, on reste anonyme ; valeureux, on a la réputation qui va parcourir les lieux).


265. Tane£mart Ibettahen,
Ibdan seb£a i£eqqayen ibawen. (AW$)
La femme économe des Ibettahen (Sidi-Aïch)
A réussi à mettre en parts sept fèves.
(D'une personne parcimonieuse qui fait l'"économie de bouts de chandelles").


266. Amqerqur £der iman-ik,
D lemjer i d amkan-ik. (AW$)
Eh le crapaud, de la modestie,
C'est dans la boue sale, ton espace !
(Se dit du prétentieux qu'il faut rappeler à l'ordre).


267. Win istuqquten awal,
Di l£ar i d-itnawal.
Celui qui parle trop,
Prépare un acte honteux.
(A vouloir trop parler, on peut s'attirer des ennuis).


268. Cwit i telwiht, cwit i terwiht.(Z, AW$)
Un bout pour la planche (lecture coranique), un bout pour soi.
(Une partie pour le devoir, une autre pour son bien-être. Joindre l'utile à l'agréable).


269. As$ar ara theqred d winna ara k-isdre$len. (M)
Le petit bâtonnet que tu dédaignera sera celui qui (pourra) te rendra borgne.
(Ne pas mépriser autrui).


270. Axxam iccur d irgazen,
irden ur as-nezmiren. (AW$)
Une famille a beaucoup d'hommes
Mais incapable de s'occuper de sa récolte de blé.
(C'est le paradoxe de disposer, de la force du travail mais qui reste inutilisée pour faire fructifier les biens dont on dispose).


271. Axxam iccur d is$aren,
Win ara yesmentgen, ulac. (AY)
A la maison, beaucoup de bois ;
Pour entretenir le feu, personne.
(On a tout pour être heureux mais personne pour en prendre l'initiative).


272. Ade£mamac di tmurt ider$alen d azerqaq. (Z)
L'albinos au pays des aveugles est un homme aux yeux bleus.
(Un petit défaut est insignifiant là où il y en a pires).


273. D lqella ggergazen i_gerran £li d argaz. (AY)
C'est la rareté des hommes qui fait considérer (le jeune) Ali comme un homme.
(Homme par défaut).


274. Izem g le$yab-is, yetrah yimi-s. (A)
En l'absence du lion, on dira que sa bouche sent mauvais.
(Qui oserait dire au lion "Ta gueule sent mauvais" ? C'est dans le dos qu'on dénigre le puissant).


275. Mi ara s-£erqent i wuccen,
Yettara-t i ibe££ucen. (A)
Quand le chacal ne sait plus quoi faire,
Il se met à ramasser des fourmis.
(Quand on n'a pas la capacité d'accomplir des actions louables, on s'adonne à des choses futiles).


276. Axir ssber yir mensi. (AY)
Mieux vaut privation qu'un mauvais souper.
(Savoir opter pour le mal moindre).


277. Zzu$er arkas, at_tafed asebbad.
Traine des savates jusqu'à ce que tu te trouves des souliers.
(Savoir patienter en attendant des jours meilleurs).


278. Tenna-yas tmeqbert :
- "Win i wumi bbwi$ baba-s, ur s-bbwi$ ara ;
Win i wumi bbwi$ yemma-s, ur s-ggi$ ara". (A)
Le cimetière dit :
"Celui à qui j'ai emporté le père, je ne lui ai rien pris ;
Celui à qui j'ai emporté la mère, je ne lui ai rien laissé".


279. Heddre$ i warraw-iw,
Fehhmen warraw l_lgiran-iw. (A)
Je parle à mes enfants,
Mais ce sont ceux des voisins qui en tirent les leçons.
(C'est pour dire : le travail c'est moi qui l'accomplit mais le profit c'est pour les autres).


280. Win itmetran i$i, ur itferr ara taqbuc-is. (A)
Celui qui quémande le petit-lait
Ne doit pas ranger son pot.
(Demander à autrui de l'aide mais lui, en même temps, lui en donner les moyens).


281. D nekk i s-imlan tazallit, yezwar-iyi ar lgame£. (AF)
C'est moi qui lui ai appris à prier et il me devance à la mosquée.
(Du néophyte zélé qui veut en mettre plein la vue à plus qualifié que lui).


282. Sin ugaren uccen. (AY)
A deux, on est plus fort que le chacal.
(L'union fait la force. Si seul contre tous, on a le dessous : cela se comprend).


283. Win ixeddmen di tament, imecceh deg-s.(AJ)
Celui dont la profession est de traiter le miel, il y goûte (de temps à autre).
(Dans une activité quelconque, on ne peut s'empêcher d'en retirer les avantages qui y sont liés).


284. Win iteffren itfuh. (W)
Le cachottier sent mauvais.
(Toute cachotterie est suspecte).


285. Win d-izzu$ren afurk,
Ad izzu$er tasetta-s. (A)
Celui qui va traîner une branche
Traînera (du même coup) son feuillage.
(Penser aux conséquences).


286. Iruh wul ad ikkes lxiq,
Yufa lehhab d imudan.
Un coeur est parti pour se réjouir,
Il trouve ses amis (les plus chers) dans l'affliction.
(Se dit de celui dont les espoirs sont déçus).


287. Yecca lmal, yefreh bab-is. (AW$)
Les bêtes sont nourries, le propriétaire satisfait.
(Nos proches prospèrent nous ne pouvons qu'en être réjouis).


288. Tahbult n texxamin, at_tre$ ne$ at_tfurrem. (AW$)
La galette qu'on fait cuire chez lez autres, elle sera brûlée ou ébréchée.
(On est mieux servi chez soi).


289. Lewgeh ubeckid : mi d-yeffe$ yiwen, a d-yernu wayed. (W$)
Le coup de fusil, quand il est tiré, un autre le suit après.
(Quand le mal est fait une fois, il faut s'attendre à sa répétition).


290. Ma teb$id at_txedbed taqcict,
Till ar yemma-s. (AH)
Avant d'aller demander la main d'une jeune fille,
Regarde (d'abord) sa mère.
(Telle mère, telle fille).


291. S anda yeqreb ur yebbwid ;
S anda yeb£ed yessuref. (AY)
Là où c'est tout proche, il n'a pu atteindre (sa destination) ;
Là où c'est loin, il ne lui a suffi que d'un pas.
(C'est le paradoxe : accorder de l'intérêt à ce qui est lointain - les autres - et dédaigner ce qui est proche - les siens).


292. Wi i kem-icekkren a tislit ?
- D yemma tehder xalti.
"Qui a fait ta louange, ô mariée ?
- C'est ma mère et ma tante y est présente".
(C'est plus facile d'être flatté par les siens).


293. Win yes£an izimer,
I£ell-as iziker. (AW$)
Que celui qui a un agneau,
Lui prépare un lien.
(savoir entretenir son bien ; savoir en assumer la responsabilité).


294. Yir lgerh iqqaz ihellu ;
Yir wal iqqaz irennu. (Z)
Une grave blessure creuse et guérit ;
Une parole pénible creuse et creuse encore.
(La souffrance morale est pire que la douleur physique ; celle-ci peut guérir et s'oublier, ce qui n'est pas le cas de la première).


295. Tenna-yas tissist :
"Hesbe$ mmi di lhid
Am lguher di lxid". (AW$)
Comme la puce qui dit :
- Je considère mon petit sur le mur
Comme une perle suspendue sur un fil.
(Une mère voit toujours son enfant comme le plus beau).


296. Ma twalad yiwen yerkeb a$yul,
Tind-as : "mebruk a£udiw-ik"
Si tu vois quelqu'un sur un âne,
Tu lui diras : "Quel beau cheval !"
(Flatter la prétention de certains).


297. Aqerqur-is g_gwbella£,
Ittargu della£.(AH)
Il a le derrière dans une flaque d'eau,
Il rêve de melons.
(Etre dans les pires difficultés et désirer le superflu).


298. Yuker hedre$ ;
Yeggull umne$.
Il a volé, j'en étais témoin ;
Il a juré (de son innocence) et je l'ai cru ;
(Quand on joue dans la contradiction ; ce qui veut dire aussi : on ne sait pas à quoi s'en tenir).


299. I_gezran ala win iwten d win ittewten.
La vérité, qui la savent : celui qui a frappé et celui qui a été frappé.
(Il y en a qui sont mieux placés que d'autres pour savoir la vérité).


300. Inebgi bbwass d afessas ;
Wi s sin d amessas ;
Wi s tlata, ddem a£ekkwaz, teddud fell-as. (TA)
L'invité d'un jour est supportable ;
Celui de deux jours est insipide ;
Celui de trois jours, prendre un bâton et le renvoyer.
(L'agréable invité est celui qui n'abuse pas de l'hospitalité de son hôte).


301. U twessi ara agujil af imetti. (TA)
Inutile de demander à l'orphelin s'il a pleuré.
(Il y a des choses qui sont évidentes).


302. Idulan ar terbut ;
Imawlan ar tebburt.
Les beaux-parents sont autour du plat ;
Les hôtes se tiennent près de la porte.
(Les invités sont mieux servis que les gens de la maison).


303. Kull as$ar ittaba£ tara.
Chaque plante croit suivant sa tige.
(Tout a une origine et un cheminement propre).


304. D acu k-yebbwin ar lebher,
A win ur nessin ad i£um ? (AMg)


305. Wa d udem, wa d a$udar. (AF)


306. Yettak-edd yiddew tassemt ! (AMg)


307. Win yeb$an lewqam, yezwir deg at wexxam.
308. Wi iwalan tt£am drus :
Yecc cwit, yezmed aggus. (AMg)


309. Win yebbwi wasif, ittattaf ula di tezzut. (AY)


310. Yiwen ufus, ur ikkat ara llir.


311. Yenna-yas : -"$ur-ek, a Mhend azger !"
Yenna-yas : -"$elbe$-k attiwen !". (CH, 32).


312. Am_min icetthen i uder$al. (Z)


313. Akken myeqraben i ttemwaraten. (673)


314. Mi nemqarab, nemyekrac ;
Mi nembe££ad, nemwehhac. (TA)


315. Yetnadi azrem di t$alat. (A)
(De quelqu'un qui court après les ennuis).


316. Macci yiwen lgame£ a t-tebnud, wayed a t-thudded ! (Z)


317. Tasa t_tilawin.
L'amour pour ses enfants est le propre des femmes.
(L'amour maternel, c'est bien connu. Dans certaines situations, les femmes résistent, semble-t-il, mieux que les hommes).


318. Kull A£rab s uqessul-is. (Z)


319. Lem£anda t_tnudin :
Ttem£anadett ar tcebbwadin. (TA)


320. Adeggwal am_memrabed : a$ afus-is, truhed. (AH)


321. Ala a$yul i_gnekren lasel-is. (AH, AW$)
Seul l'âne renie ses origines.


322. Akken i texdmed i_imawlan-ik ara k-xedmen warraw-ik.


323. Ay iles yellan d aksum, d acu k-yerran d isennanen ? (TA, AH)

324. Ddu d use£di, at_ta$ed sse£d-is (TA)


325. Win u nelli d uccen, a t-ccen wuccanen. (Z)


326. Qqaren : "Ff$emt, a tixessarin ;
Kecmemt, a tiweqqamin".
On dit : -"Sortez d'ici, esprits malfaisants ;
Veuillez entrer, esprits bienfaisants.


327. Lxir d arettal : Ssbeh tameddit yu$al. (AH)
Faire du bien (ou un cadeau) est (en soi) un prêt : soir ou matin, il reviendra à l'auteur.
(Quand on fait du bien à autrui ou donne un cadeau quelconque, il faut s'attendre au retour de l'"assenseur" ; de même quand on reçoit, on doit rendre la contrepartie).


328. Lxir s lxir ; win izwaren axir. (N, 626)


329. Ddu d wemcum, at_ta$ed ccum-is. (TA)


330. Tafunast yurwen inisi :
Ma tegga-t d mmi-s ; ma temceh-it d isennanen. (Z, AH)


331. Wi ib$an ad igem, yilqiq.
Wi ib$an ad yuzur, yirqiq. (Z)
Qui veut grandir, qu'il devienne souple ;
Qui veut grossir, qu'il devienne maigre.
(Pour réussir, il faut user de la souplesse et de la conciliation).

 

2. Proverbes d'après la collecte de Martial Rémond (1928-1932)

1. L£eb wati.
Le jeu ouadhien (= jeu de l'homme des Ouadhias).
(Manière, dit-on, propre aux gens des Ouadhias ; langage fleuri et plein d'hypocrisie).


2. Azrem uqelmun.
Le serpent du capuchon.
(Faire du bien à un méchant ingrat : réchauffer un serpent dans son sein. Allusion à une histoire connue).


3. Amberrez t_tixsi d uqelwac.
Le combat d'une brebis et d'un bouc.
(Se dit d'un combat inégal ; d'une rivalité entre le faible et le fort).


4. Ifut-ik lefger, ay am$ar.
Tu as raté (ta prière de) l'aube, ô vieillard.
(Pour celui qui n'accomplit pas ses devoirs quand il était temps).


5. Xedm-iyi lxir ar d ak-terre$,
Macci d Rebbi ar k-agwde$.
Fais-moi du bien, je te le rendrai ;
Tu n'es pas Dieu pour que je te craigne.
(Formule pour signifier qu'on peut s'aider mutuellement, sans calcul).


6. Ikkat s wezduz, ttelli tmurt.
Il frappe avec le maillet et la terre s'ouvre.
(Se dit de quelqu'un qui, malgré des efforts, n'arrive pas à ses fins.)


7. Ay Agellid lkamel :
Nekwni a nsebbeb,
Kecc kemmel.
ô Roi, le Parfait (= Dieu),
Nous entamons,
Et toi continue.
(Formule qu'on prononce au début de l'exécution de toute entreprise. Aide-toi, le Ciel t'aidera).


8. Rebbi d axellaf.
Dieu est pourvoyeur.
(Formule qui se dit après la perte d'un bien = il ne faut pas désespérer).
9. Ssu, qbel at_tnudmed.
Prépare ta couchette avant d'avoir sommeil.
(Agir au moment opportun. Etre prévenant).


10. A k-isserkeb af_fel$wem.
Il te fera monter sur un chameau (= il te fera un grand plaisir).
(Ironique : Ne rien attendre d'un ingrat).


11. Itess deg_gwmezzu$.
il boit par l'oreille.
(Il prête l'oreille à tout ; être crédule).


12. (Voir Corpus, n° ...).


13. Lukan i yasett-issehsab ufellah, ur tett-izerre£ ara.
S'il songeait à leur peine (les graines), le fellah ne les sèmerait pas.
(Ne pas regarder à l'importance de l'effort.)


14. (Voir Corpus, n° 3).


15. Ulac asennan bi$ir idammen.
Il n'y a pas d'épine sans goutte de sang.
(Pour sortir de la mauvaise passe, il faut en supporter les peines. Pour faire une omelette, il faut casser les oeufs ; Voir aussi Corpus, n° 63).


16. (Voir Corpus, n° 335).


17. (Voir Corpus, n° 21).


18. Ya Sidi, ya mulani,
Akken llan medden, a nili.
Ô mon Seigneur, ô mon maître,
Comme sont les autres, nous serons.
(Expression usitée pour dire qu'on doit se conformer à la règle, aux moeurs et opinions de son milieu.Voir Corpus, n° ).

19. Win ittsen di trakna,
Yin-as ccetwa tehma.
Celui qui dort dans un tapis de haute laine
Se dit l'hiver clément.
("Riches ne savent pas ce que pauvres sont").


20. (Voir Corpus, n° 37).


21. (Voir Corpus, n° 35).


22. Ssidem ay ibrir, a d-afen ara brin.
Verse tes eaux, ô Avril, pour que les gens trouvent de quoi moudre.
(C'est quand le mois d'avril est pluvieux que les récoltes sont généralement bonnes).


23. Aman n_nnisan, iffe$ lhemm ttisan.
L'eau de mai chasse la misère des pots.
(A printemps pluvieux, année de vaches grasses , i.e. le lait abonde).


24. Itij m_me$res issebrak i$es ;
Itij ggebrir issbrak anyir.
Le soleil de mars noircit l'os ;
Celui d'avril noircit le front.
(La chaleur solaire commence, en Algérie, à se faire sentir à partir du mois de mars.)


25. Nbec azrem al_l$ar.
Provoquer le serpent dans son trou.
(Expression pour marquer qu'on doit laisser en paix l'ennemi qui ne dit/fait rien.. Voir Corpus, n° ).


26. Aheddad ur nes£i tafrut.
Le forgeron qui n'a pas de couteau.
(Se dit de quelqu'un qui manque de choses usuelles, en rapport avec son activité.)


27. Ezzg-it-id ur turiw.
Traie-là avant qu'elle n'ait mis bas.
(Se dit de quelqu'un qui veut hâter la fin ; équivaut à cueillir des fruits verts ou mettre la charrue avant les boeufs).


28.- Mkull tt£am s lbenna-s.
Chaque mets a son goût.
(Chaque chose ou être a ses qualités propres).


29. Wi immalen sser-is i le£yal-is.
Que personne ne confie son secret à sa femme.
(Ne pas dire ses secrets à un indiscret. Voir Corpus, n° 60).


30. (Voir Corpus, n° 889).


31. Acekkar d ttame£ ; win s-ithessisen d ame$dur.
Le flatteur est intéressé, celui qui l'écoute est floué.
(Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute).


32. (Voir Corpus, n° 2089).


33. Ttbi£a ma tedbe£.
Habitude ne se déshabitue pas.
(Chassez le naturel, il revient au galop).


34. (Voir Corpus, n° 349).


35. Igzem-as afriwen.
Il lui a coupé les ailes.
(Mettre quelqu'un dans l'impossibilité d'agir, en lui tranchant de son autorité, de son crédit...)


36. (Voir Corpus, n° 1008 et ici n° 135).


37. (Voir Corpus, n°2109).


38. (Voir corpus n°487)


39. (Voir Corpus, n° 1051).


40. Ihzen ur ifdi wayla-s, iqqim di dderb ar itru.
Il est triste celui qui n'a pas de bien, il est assis à l'obscurité et il pleure.
(Il ne faut compter que sur soi ou son bien pour le succès de ses affaires).


41.- Ur ttamen asif asusam.
N'aie confiance de la rivière sans bruit.
(Les gens qui ne disent mot sont parfois les plus dangereux. Se méfier de l'eau qui dort).


42.- £ezge$ i wer £ni$.
Je suis sourd à qui je ne m'intéresse guère.
(Il est plus facile d'obtenir une réponse d'un sourd que de celui qui ne veut rien entendre. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre).


43.- (Voir Corpus, n° 24).


44.- Yu$-ed tahellabt uqbel tafunast, ssrima uqbel aserdun.
Il s'est acheté une gourde avant la vache, une bride avant le mulet.
(Commencer par où l'on devrait finir ; mettre la charrue avant les boeufs. Voir Corpus, n°).


45. $essif yiles-is.
Sa langue est longue.
(Se dit de quelqu'un de bavard, d'indiscret, de médisant. Avoir la langue bien pendue, être mauvaise langue).


46. Am_min issenduyen aman.
C'est comme celui qui bat l'eau.
Perdre sa peine ; donner des coups d'épée dans l'eau).


47. Lbadna t_tsirt.
Le secret du moulin.
(Se dit d'une chose connue de tout le monde. Dans un moulin, le bruit est tel qu'une confidence ne peut être dite sans avoir le verbe haut).


48. Aqjun isseglafen, ur itett ara.
Le chien qui aboie ne mord pas.
(Les gens qui crient fort -vantardise, menaces...- sont les moins à craindre).


49. Icca tajehnit l_l£id.
Il a mangé la queue de l'Aïd.
(Se dit de quelqu'un sur lequel on fait retomber le tort des autres).


50. (Voir Corpus, n° 50).

51. Imekken-as timess.
Il lui a communiqué le feu.
(Exciter une passion déjà violente, une animosité déjà très vive. Mettre de l'huile sur le feu).


52. Am_memcic d u$erda.
C'est comme le chat et la souris.
(Ils ne peuvent vivre en harmonie ; être comme chien et chat).


53. (Voir Corpus, n° 36).


54. Laz ur is£i nnif.
La faim n'a pas d'amour-propre.
(La nécessité oblige les hommes à faire bien des choses contre leur gré, pour se procurer de quoi vivre. Qui veut la fin veut les moyens).


55. D ayen irexsen i_gzellten.
C'est ce qui est bon marché qui ruine.
(Les objets achetés à vil prix étant de qualité inférieure ont besoin d'être plus souvent réparés et renouvelés, et occasionnent de plus grandes dépenses que les objets chers de meilleure qualité).


56. Ayen idergen i tit, idreg i wul.
Ce qui est caché à l'oeil est caché au coeur.
(L'absence détruit ou refroidit les passions. Loin des yeux, loin du coeur).


57. (Voir Corpus, n° 64).


58. £eddan idarren-is.
Ses pieds sont passés.
Se dit d'une chose disparue ou sur le point de disparaître.


59. (Voir Corpus, n° 848).


60. Lehmuregga t_tmeddit, a tteggar £ebbit ;
Lehmuregga n ssbeh, heggit is$aren i useqdeh.
Le rouge du soir, ô marchands chargez ;
Le rouge du matin, préparez du bois à brûler.
(Le ciel rouge le soir présage un beau temps, favorable pour voyager ; le ciel rouge le matin présage un mauvais temps).


61. (Voir Corpus, n° ).


62. At_tkes ta$at d wuccen.
La chèvre paîtra avec le chacal.
(User d'adresse pour se conduire entre deux parties, entre deux adversaires de sorte à ne blesser ni l'un ni l'autre. "Ménager la chèvre et le chou").


63. (Voir Corpus, n° ).


64. (Voir Corpus, n° 76).


65. (Voir Corpus, n° 1449).


66. Tenna-yas tezyuci : - " ur heddre$ ar d fsutt ".
Le moineau se dit : "Je ne parlerai que lorsqu'elles auront épié les céréales".
(Expression usitée pour signifier que l'on ne doit parler qu'en présence des faits).


67 Sse$li-t-id.
Fais-le tomber.
(Faire dire à quelqu'un ce que l'on veut savoir en le questionnant adroitement ; lui tirer les vers du nez).


68. Itekkes-ed timellalin s ddaw t_tsekkurt.
Il enlève les oeufs de dessous la perdrix.
(Etre très adroit, très malin ; allusion à un conte du fin voleur).


69. Ad ittef izem s ufus.
Il attrapera le lion avec la main.
(Se dit de quelqu'un qui tente l'impossible).


70. Fell-as agwlim ggizem.
Sur lui, la peau du lion.
(Se dit de quelqu'un qui est craint, redouté).


71. Ittak azu$er.
Il se laisse mener.
(Se laisser guider soit par faiblesse, ou par extrême courtoisie, soit par malice).


72. Igzem-as tamart.
Il lui a fait la barbe.
(Expression usitée pour spécifier la promesse ferme d'une vengeance).


73. Ittawi afrag f_facciwen.
Il porte la haie sur les cornes.
(Se dit de quelqu'un d'irascible).


74. D adu n tjemma£t.
C'est le vent du filet.
Se dit de quelqu'un qui ne tient pas ses promesses ou qui ne garde pas le secret qu'on lui confie.


75. Idudan ur ttemcabin ara.
Les doigts ne se ressemblent pas.
(Expression usitée pour signifier que les personnes même unies par les liens les plus étroits, n'ont ni le même caractère, ni les mêmes aspirations).


76. Ttalase$-as-t.
Je la lui dois.
(Vouloir du mal à quelqu'un, avoir quelque rancune contre lui).


77. At_terzed akuf i ibawen.
Tu casseras une jarre de fèves.
(Se dit, par moquerie, à quelqu'un qui s'emporte facilement et dont la colère n'a aucun effet).


78. Iffe$ yizem, ra£en yidan.
Le lion (le fort) est sorti, les chiens (les faibles) sont devenus maîtres.
(Quand le chat n'est pas là, les souris dansent).


79. (Voir Corpus, n° ).


80. (Voir Corpus, n° ).


81. Ssuq s dat tebburt.
Le marché devant la porte.
(Avoir à sa disposition des moyens de locomotion pour pouvoir se déplacer facilement).


82. D aratiw uyazid.
C'est la queue du coq.
(Se dit de quelqu'un qui change d'opinion, qui agit au gré des conseilleurs. Cas de l'opportuniste ou "girouette").
83. Am ukeggal n At £idel.
C'est comme le mesureur des Aït Aïdel (région de la Kabylie de la Soummam).
(Se dit de quelqu'un qui agit au détriment de ses intérêts).


84. Lxiq ume$ras di Tala l_Lhedd.
Le mécontentement d'un Ameghrass (habitant d'Ogdal) à la frontière d'El-Had (marché des Ouadhias).
(Se dit de quelqu'un qui manifeste son mécontentement pour une chose futile, à son détriment, dans un endroit où personne ne lui attache d'importance. Variante : voir Corpus, n° 74).


85. At Mraw qed£en akmaz.
Les Aït Merarou (Aït Iraten) ont supprimé le grattage.
(Les marabouts des Aït Meraou surveillent attentivement les moindres gestes de leurs pèlerins et anticipent la bénédiction (baraka) pour avoir des offrandes).


86. Ane£rud Uwasif.
Invitation d'un Beni-Ouacif (région d'Aïn-el-Hammam).
(Se dit de quelqu'un qui invite à contre-coeur).


87. (Voir Corpus, n° 150).


88. Lhir deg_gul, ifadden qquren.
L'empressement est dans le coeur, les membres sont engourdis.
(Se dit de quelqu'un porté au vif désir d'agir et dépourvu de moyens).


89. Iruh lhag ad isselqem, yufa-d anebdu iqqur.
Le pèlerin est allé faire réparer ses outils oratoires, il a trouvé, à son retour, l'été sec.
(Se dit de celui qui met trop de lenteur dans ses affaires au point de manquer les bonnes occasions).


90. D aqbac ur nes£i lqa£.
C'est un panier sans fond.
(Se dit d'une personne insatiable, ou de celle dont le fond est caché).


91. (Voir Corpus, n° 1037).


92. Ttef Kuryet mi ara d-i$li.
Tiens (le rocher de) Kouriet de peur qu'il ne tombe.
(Faire la mouche du coche).


93. Ur k-ikkat, ur k-itfukku.
Il ne te frappe ni ne te défend.
(Se dit d'une personne qui n'a ni autorité, ni pouvoir et dont on n'a rien à attendre).


94. Tamurt ixla uzidud.
Le pays dépeuplé par les ramiers.
(Se dit d'une communauté incapable de se défendre).


95. (Voir Corpus, n° 29).


96. Li$ara n At-Temzalt.
La course des gens de M'zita (région de la Kabylie de l'Est).
(Rejoint le proverbe français : "Rien ne sert de courir, il faut partir à point").


97. Anda tent-iger, qqurent.
Là où il met les plantations, elles sèchent.
(Il ne réussit jamais dans ses affaires.)


98. Mmi-s t_ta$at, icc-it wuccen.
Le fils de la chèvre, que le chacal le dévore.
(Chacun pour soi et quoi qu'il advienne de celui qui ne sait se défendre).


99. Win iccan tayazit ggiflis, ihebber i tinn-is.
Celui qui a mangé la poule d'un Iflis (habitant de Basse Kabylie), qu'il songe à la sienne.
(Un bienfait doit être rendu).


100. Ttif lherma nne£ma.
Il vaut mieux l'honneur que l'aisance (litt. avoir des réserves de céréales).
(Equivaut au proverbe français : "Une bonne renommée vaut mieux qu'une ceinture dorée").


101. (Voir Corpus, n° 1059).


102. (Voir Corpus, n° ).


103. Win issamanen ixedde£
Win itezzun iqelle£,
Rebbi ur deg-s itekka
Nnabi ur deg-s iceffe£.
Celui qui cherche à endormir la vigilance de quelqu'un dans le but de l'endormir,
Celui qui arrache ce qu'il a planté,
N'a pas partie liée avec Dieu,
Le Prophète lui ôtera sa protection.
(Celui qui détruit le capital de confiance qu'il a édifié ne mérite pas pitié).


104. Zzel afus-ik tetbe£t_t.
Etends ta main, suis-là.
(Sois serviable envers les autres. Expression pour inviter quelqu'un à suivre le cours naturel des choses).


105. Ay iles illan d lehlu,
Acu k-irran d lqares?
Ô langue qui es douceur,
Pourquoi devenir frileuse ?
(Expression pour conseiller quelqu'un à maîtriser sa langue et établir avec les autres un rapport de respect mutuel).

106. Lasel iceffu,
Lkare£ itettu.
L'homme de bonne souche conserve la mémoire ;
L'ingrat oublie.
(La mémoire est le lot des gens bien).


107.-(Voir Corpus, n° 1077).


108.-A wer d-yaruw yiger-ik asennan,
Ma ulac at_tmegred s ufus.
Que ton champ ne produise pas des épines !
Sinon, tu les moissonneras à la main.
(Ne crée pas trop de complications, sinon elles se retourneront contre toi).


109.-Tin l_l£ebd tettazgal,
Tin r_Rebbi tettattaf.
Celle de l'homme peut rater ;
Celle de Dieu vise juste.
(On peut tromper la justice humaine mais on ne peut pas tromper lcelle de Dieu).


110.- (Voir Corpus, n° 981).

111. Lxir yeslulluc,
Lhemm is£a ukuc.
L'aisance fait briller ;
La misère paralyse.
(L'aisance est préférable à la misère, cela va se soi).


112. Win t$elbed,
Rebbi i$leb-ik.
Si fort que tu es ;
Dieu l'est plus que toi.
(Dieu est tout puissant).


113. A$yul ilemden taffa,
Leqrar-is ad yetwittef.
L'âne habitué à la meule
Se fait finalement prendre.
(Le voleur se fera prendre un jour ou l'autre).


114. (Voir Corpus, n° ).


115. Win i umi immut baba-s,
Ha-t g_grebbi ggemma-s
Win i umi temmut yemma-s,
Ha-t deg_gudu, nnden-as.
Celui qui perd son père
Est dans le giron de sa mère ;
Celui qui perd sa mère
A sa place au milieu des ordures.
(L'orphelin de mère est plus malheureux que l'orphelin de père.Personne ne peut remplacer une mère).


116. Im$ri n ssaba me£qul,
S ddaw tmurt (ne$ ukerra) i d-ismuqul.
Une bonne récolte est facile à reconnaître,
Dès leur sortie, les germes se manifestent.
(Une bonne conduite et une bonne intelligence se manifestent dès le bas âge. Proverbe usité pour affirmer qu'une conséquence était prévisible car il y a des signes qui ne trompent pas).


117. Tin tehqer ya-n-gma-s,
Tewwet agejdur f gma-s.
Celle qui est méprisée par la femme de son frère
Peut se lamenter et se considérer sans frère.
(Dans le conflit femme - belle soeur, l'homme (le mari de l'une et frère de l'autre) n'y peut rien).

118. Win qqsen warzazen,
Yerr urrif af yebzizen.
Celui qui a été piqué par les guêpes
Se venge sur les sauterelles des champs.
(Quand on est maltraité par un fort, on se venge sur le faible).


119. (Voir Corpus, n° 831).


120. A win iqqazen tasraft,
Ur deg-s ssim$ur,
Ammer a deg-s thesled,
Sidi itbeddil lumur.
Ô celui qui creuse la tranchée,
Ne la creuse pas profonde ;
Tu pourrais y tomber
Car Dieu modifie les projets !
(Préparant des pièges, il pourra être pris celui qui croit prendre).


121. Win s-innan ishel walluy,
Ad i£as iman-is di trusi.
Celui qui dit : est facile la montée
N'a qu'a prendre garde à la descente.
(Il est plus facile d'escalader un certain type d'arbres que d'y descendre (s. propre). Noël au balcon, Pâques aux tisons (s. figuré)).


122. Tidet am te££am ibbwan.
La vérité est comme le couscous bien cuit (il ne rend pas malade).
(La parole vraie est agréable pour celui qui la dit).


123. Tidet wezzilet.
La vérité est courte.
(La vérité est simple ; elle ne nécessite pas d'artifices).


124. L£ebd issaram,
Rebbi issehzam.
L'homme forme des projets,
Dieu peut le contrarier et le rendre malheureux.
(Dans un projet, des imprévus).


125. Tidet am tyita t_tmekwhelt.
La vérité est comme un coup de fusil.
(Elle va droit au but).


126. (Voir Corpus, n° 1199).


127. Ma £layed, a tit,
Timmi nnig-em ay tekka.
Si tu es haut, ô oeil,
Le sourcil l'est plus que toi.
(Se dit de celui qui se croit être le meilleur ; il y a bien quelqu'un qui le surpasse).


128. Tarwiht r_Rebbi,
A£udiw l_lmexzen.
Sa vie dépend de Dieu,
La monture appartient au makhzen.
(La liberté d'un fonctionnaire est entre les mains de ses chefs.)


129. Akal isselham ;
Uzzal ittelqam ;
Tarwiht tbedd i lehkwam.
Les couches de terre se reforment ;
Le fer se forge ;
L'individu est à la disposition de ses chefs.
(L'individu ne se répare pas).


130. (Voir Corpus, n° 828).


131. Win issuguten awal,
Di de£wessu i_getnawal.
Celui qui parle beaucoup,
Prépare le mal.
(Il faut savoir maîtriser sa langue).

132. (Voir Corpus, n° 967).


133. (Voir Corpus, n°1695)


134. Lhemm itnadi,
Rebbi itlaqi.
Le mal se propage
Et Dieu le fait coïncider.
(Se dit quand l'objet de soucis est fondé).


135. (Voir Corpus, n° 1008).


136. (Voir Corpus, n° ).


137. (Voir Corpus, n° 1416).


138. Nnbi idda d bu udebbuz.
Le Prophète marche avec le plus fort.
(L'homme valeureux est respecté).


139. Amur ggizem.
La part du lion.
(La plus grosse part).


140. (Voir Corpus, n° 26).


141. (Voir Corpus, n° ).


142. (Voir Corpus, n° ).


143. A£dur ifhem wayed.
L'idiot comprend l'idiot.
(C'est pour dire comment deux personnes peuvent être complices : se comprendre par allusions)


144. Win ib$an ccbah ;
Ur iqqar : - " ah ! "
Qui veut le beau
Ne doit pas dire : - "aïe ! "
(Accepter l'avantage et son inconvénient : la rose et l'épine).


145. Issen ufellah anda igga agzir.
Le cultivateur sait où il a laissé un peu de terre non labourée.
(On n'a pas à conseiller l'expert sur ce qu'il doit faire. "On n'apprend pas au singe à faire des grimaces").


146. (Voir Corpus, n° 2109).


147. Ikkat s wezduz, ttelli tmurt.
Il frappe la terre à l'aide d'une masse et celle-ci s'ouvre.
(Pour dire de quelqu'un, il est indigent).


148. (Voir Corpus, n° 1533).


149. Ur negger s dat lem£ellem ammer ad i$wilef.
Ne rabote pas devant un menuisier de peur qu'il ne se fâche.
(Ne t'adonne pas à une matière devant un maître de peur qu'il ne te critique).


150. (Voir Corpus, n° 1).


151. (Voir Corpus, n° 17).


152. (Voir Corpus, n° ).


153. (Voir Corpus, n° ).


154. Lhid is£a imezzu$en.
Le mur a des oreilles.
(Pour signifier : "Méfie-toi !").


155. Err alim ger iqellalen.
Mettre la paille entre les jarres.
(Ménager la chèvre et le chou).


156. (Voir Corpus, n° 1212).


157. (Voir Corpus, n° ).


158. Limin u£eggun deg_gedmaren-is.
Le serment du muet (du sot) est en frappant sa poitrine.
(Se dit de quelqu'un qui profère des menaces sans effet. Voir Corpus, n° 4).


159. (Voir Corpus, n° 659).


160. Iruh ad isselqem,
Yufa-d anebdu yehdem.
Il est allé réparer ses instruments oratoires,
Il est revenu au moment de la maturité des blés (été).
(Se dit de l'insouciant pour qui le temps ne compte pas.)

161. (Voir Corpus, n° 1313).


162. (Voir Corpus, n° ).


163. (Voir Corpus, n° 61).


164. (Voir Corpus, n° 41).


165. Lukan d lqedd i t-ilan,
At Agwaca Umalu t_tiselnin.
Si le mérite venait de la taille de quelqu'un,
Les Aït-Agouacha sont aussi grands que les frênes.
(On peut être de haute taille et n'avoir pas de mérite).

166. Ur izmir hedd i Buxalfa,
Win i_gzemren i lmehna :
Mi_gelluz ar d i$enni.
On ne peut rien contre Boukhalfa ;
Il supporte la misère
Et oublie la faim en chantant.
(Se dit de quelqu'un qui, en situation difficile, utilise habilement un subterfuge).


167. At Yiraten d izmawen, ur tetten ara kan.
At Frawsen d imcac, ur ssem£uyen ara kan.
At Xlili d uccanen, ur ski££iwen ara kan.
At $webri d ilfan, ur qqazen ara kan.
At Bu-C£ayeb d ulli, ur sbe£bu£en ara kan.
Les Aït-Iraten sont des lions, sauf qu'ils ne se dévorent pas.
Les Aït-Fraoucène (Mekla) sont des chats, sauf qu'ils ne miaulent pas.
Les Aït-Khelili (Azazga) sont des chacals, sauf qu'ils ne hurlent pas.
Les Aït-Ghobri sont des sangliers, sauf qu'ils ne creusent pas.
Les Aït-Bouchaïb sont des brebis, sauf qu'ils ne bêlent pas.
(On est... sauf qu'il manque un petit quelque chose).


168. Lukan d ddre£ i t-ilan,
Tili At We£li t_Tili We$lal d lqebtan.
S'il suffisait de la force pour réussir,
Les Aït-Ouali seraient capitaines (c'est-à-dire commanderaient).
(La force seule ne peut suffire).


169. (Voir Corpus, n° ).


170. Ccla$em d Am£etqiw ;
Agennur d A£isiw ;
Lkarama d Ayiraten ;
Te££am d A£emrawi ;
Azetta d Afrawsen ;
Ajeqdur d Axliliw ;
Axestaf d Ayehyiw ;
Zzit d Abuc£aybiw.
Les moustaches sont aux Mâatkas (Dra-el-Mizan) ;
Le guenour est aux Aït-Aïssi ;
L'honneur est aux Aït Iraten ;
Le couscous (= hospitalité) est aux Amraouas (Azazga) ;
Le tissage est aux Aït Fraoucène (Mékla) ;
La poterie est aux Aït Khelili ;
Le sac du colporteur est aux Aït Yahia (Aïn el Hammam) ;
L'huile est aux Aït Bouchaïeb.
(A chacun son métier. A chacun ses qualités propres).


171. (Voir Corpus, n° 1598).

172. Awal ur netwaqbal,
Am_min itseqqin deg_gw$erbal.
La parole qu'on n'écoute pas
Est semblable à mettre la sauce dans un tamis.
(Quand on ne nous écoute pas, il est vain de parler).


173. Axir tineqlebt, yir rray.
Mieux vaut revenir sur une décision que commettre un mauvais choix.
(Il n'y a pas de honte à revenir sur une décision qui mènerait à une impasse ou à une fin malheureuse).


174. Axir llesqa, tazeqqa.
Mieux vaut coller que bâtir entièrement.
(Se contenter du peu qu'on a).


175. Ulac tarewla s dat Rebbi.
Il n'y a pas de fuite devant (la justice de) Dieu.
(Il faut affronter (ou aller devant) son destin.)


176. Wi ilehhun ar deffir i$elli.
Qui marche en arrière tombe.
(Vouloir faillir à la règle se paie cher).


177. (Voir Corpus, n° 1227).


178. (Voir Corpus, n° 6).


179. Axir lmedheb,
Wala ddheb.
Mieux vaut avoir une foi unique (= honneur)
Que posséder de l'or.
("Une bonne renommée vaut mieux qu'une ceinture dorée").

180. L£ebd itgalla, Rebbi issehnat.
L'homme jure, Dieu parjure.
(La décision finale appartient à Dieu).


181. (Voir Corpus, n° 130).


182. Ahbib am te£kwemt,
Anda te£yid, ssers-it.
Un ami est comme une charge :
Là où tu es fatigué, dépose-le.
(Ne pas s'encombrer d'un ami).


183. Tayuga tecca atemmu,
Azger icca atemmu.
Une paire de boeufs mange une meule de foin,
Un seul mange une meule.
(Le ravage est commis ; le nombre de dévastateurs importe peu. Se dit aussi d'une personne qui cause autant de dégâts que s'il y en avait plusieurs. Ou encore pour exprimer l'idée : "Du pareil au même").

 

3. - Proverbes d'après la collecte d'Antoine Giacobetti (1905-1941)

I - Dieu et ses attributs


1. Sebbeb, Rebbi ad ikemmel. *
Fais ce qui dépend de toi (pose la cause), Dieu achèvera.
(Mot connu : " je la pansai". Autre expression : Aide-toi, Dieu t'aidera - Dieu te guérira).


2. Rebbi, d win ihennan, cebbwel-it : ad akkw ne£del. *
Mon Dieu, éprouve l'homme heureux : nous serons tous égaux.


3. Izwar tt£am tazallit. *
La nourriture passe avant la prière.


4. A win ixelqen lerwah, sse£del ledwah.
O toi qui a crée les êtres, égalise les berceaux.
(Invocation des femmes pour avoir des enfants).


5. Ala ayen ara necc i nwala ;
Ayen a $-yeccen ur t-nwala.
Nous voyons seulement ce que nous devons manger ;
Nous ne voyons pas ce qui doit nous manger.
(Pensée de la mort qui " doit nous manger").


6. Ur-d-ittak hessal ar d-yefk sellak.
Dieu n'envoie pas d'épreuve sans envoyer sa délivrance.
(Se rapproche du proverbe "Quand Dieu donne le mal, il donne aussi le remède").


7. D Rebbi ag_graden i t£ebga imalen.
C'est Dieu qui a voulu que la charge penchât.
(Dieu a permis cette épreuve).


8. Rebbi irad : tuzzma fukkent.
Dieu l'a permis : Assez de reproches.
(Se dit pour terminer une discussion ou pour excuser une faute).


9. Haca le£tab i s-uran. *
La peine seule a été décrété pour lui.
(Il n'a travaillé que pour souffrir).


10. Win iggullen "Welleh !" ihennet
Ur ittama£ di lgennet. *
Celui qui jure : " par Dieu" à faux (parjure)
Qu'il ne compte pas obtenir le paradis.
(Se dit du menteur qui jure pour couvrir son mensonge. On peut dire avec raison : "grand jureur, grand menteur").


11. Rebbi ittalas-a$ lmut,
Nekwni nettalas-as a$rum. *
Dieu nous réclame la mort,
Nous lui réclamons le pain.
(Deux choses nécessaires : le pain et la mort).


12. Rebbi mi k-iwet s ufus-a, a k-ijber s wa. *
Lorsque Dieu te frappe de cette main, te guérit (reboute) de l'autre.


13. Mi_getru ugujil meskin deg_gwass l_le£wacer,
Lexxer ur izri $ur Rebbi it£acer. (AYan)
Lorsque le pauvre orphelin pleure en un jour de fête,
Il ne voit plus qu'il se réjouira un jour en Dieu.
(Le pauvre doit mettre sa confiance en Dieu.)


14. A Lleh, kull-ci di lemrad-ik. (I£)
Mon Dieu, tout pour votre bon plaisir.
(Bonne intention de tout faire pour Dieu).


15. Nnsib l_l£ebd am tili-ines. (I£)
La part (le sort) de chaque homme le suit comme son ombre.
(Dieu veille sur chacun et donne ce qu'il faut).


16. Rebbi itseqqi g lhila isehhan. (I£)
Dieu verse la sauce dans un plat qui est solide.
(" Aide-toi et le ciel t'aidera ").


17. L£ebd ithebbir, Rebbi itdebbir. (I£)
L'homme propose, Dieu dispose.


18. Rebbi ittak ddwa i mkull aqezzul. (I£)
Dieu donne un remède pour tout mal.


19. Iger ur nfeddu, fk-as ssyax deg_gwnebdu. (I£)
Le champs qui ne rapporte rien, donne lui (mon Dieu) un éboulement en été.
(Se dit d'un ami qui ne rend pas service).


20. A win ibettun aksum,
T£edled, ay amcum ;
At_tagwaded lqeyyama.
O, toi qui partage la viande,
Fais les parts égales, ô méchant,
Crains le jugement dernier.
(Pratiquer la justice par crainte du jugement dernier).


21. Ma t£ejled t_tarsast ;
Na t£ettled d lkura.
Quand le châtiment est rapide, c'est une balle ;
Quand il tarde, c'est un boulet.
(Plus le chatiment tarde, plus il sera terrible, soit de la part de Dieu, soit de la part des hommes).


22. Ttar ittu$al f meyyat ssna. (I£)
La vengeance arrivera même après cent ans
(Tout crime doit être puni).


23. Win iccan tayazit g Geflis,
Ihebber (var. iheggi) tinn-is.
Que celui qui a mangé une poule d'un habitant d'Iflis
Prépare la sienne.
(Laquelle sera mangée à son tour).


24. A Rebbi, kecf-iten : tawit_ten-id a ten-nzer. (I£)
Mon Dieu, découvre-les et amène-les afin que nous les voyions.
(Se dit pour flétrir un crime par l'opinion publique).


25. A£win l_laxert, si ddunit i_gtebbwa. *
Les provisions de l'autre vie, c'est en ce monde qu'elles se cuisent.


26. Ddenya s lujur ;
Laxert s lef£ul. (I£)
Ce monde se juge par les richesses ;
L'autre se juge par les actions.


27 Ddunit-agi d ma£dum :
Haca Rebbi i umi ara tdum. (I£)
Ce monde est périssable
Et Dieu est éternel.


28. Rebbi £ziz, lebsel meqqwer.
Dieu est bon (ou puissant) ; les oignons sont gros.
(Se dit aussi parce que l'odeur de l'oignon éloigne les anges d'après une opinion ; conseille-t-on de ne pas en manger. Celui qui pourtant en mange trouve une excuse dans la grosseur et la bonté de ce légume).

29. Rebbi £ziz.
Dieu est bon (ou puissant).
(Se dit lorsqu'on est embarrassé pour prendre une décision, se dit aussi des libres-penseurs).


30. A win a d-izuren lemqam,
Xdem lewqam g_gwexxam. (I£)
O toi qui visite les lieux saints,
Fais d'abord ton devoir à la maison.


31. Win ib$an ad idekker Rebbi
Si tzallit d ssadaq,
Macci kan : - " Lleh, Lleh !"
Cekkren-t warrac di lexla. (I£)
O toi qui veux honorer Dieu,
Fais-le par la prière et l'âumone !
Et non pas pas seulement par les mots Dieu, Dieu !
Comme le font les enfants dans les champs.


32. Gar-am d bab-im ;
Icqa-kem g_gwayen tenna. (I£)
Entre toi et ton Maître (Dieu),
Peu importe le qu'en dira-t-on !


33. Win ittfen deg_Giwen,
Ur ittagwad d ukessar ne$ d usawen. (I£)
Celui qui se confie à un seul
Ne craint ni d'en bas, ni d'en haut.


34. Kull tixsi t£elleq s udar-is ;
Kull wa ittuhasab s lfe£l-is. (I£)
Chaque brebis est attachée par sa patte ;
Chacun est jugé sur ses actions.


35. Anda illa , lebsel yetrah.
Partout où il est, l'oignon donne son odeur.
(Partout le vice comme la vérité se révèle).


36. Haseb iman-ik d aqell,
Medden a k-hesben meqqwred. (AYan)
Juge toi petit,
Les gens te jugeront grand.
(Qui s'humilie sera élevé).


37. Ur k-i£agab ufuxxu : tmuqqul $er wulawen. (AYan)
N'admire pas les belles apparences, considère les coeurs.
(Tout ce qui brille n'est pas or. Ne pas se fier aux apparences).

38. Mzewweq berra, amek-ik s daxel ? (I£)
O toi qui brilles au dehors, comment es-tu dedans ?


39. Lgahel uqbih xir n lxayen n ttuba. (AYan)
Un païen mauvais vaut mieux qu'un croyant qui a un faux repentir.
(Qui fait semblant).


40. Im$i n ssaba me£qul :
S ddaw tmurt i d-itmuqqul. *
La germination de la récolte se reconnaît :
On la voit même quand elle est sous terre.
(La vertu se révèle quand elle est cachée).


41. Ttimenyif at_tgned s u$ilif, wala s nndama. (I£)
Il vaut mieux que tu te couches avec des soucis qu'avec le repentir.


42. Iwet wedfel deg_gwedrar,
Asemmid-is di sswahel. (AYan)
La neige est tombée sur la montagne,
Son froid a été ressenti dans la plaine.
(Une mauvaise action retentit sur autrui).


43. Ireqq uzegzaw f uquran. (I£)
A cause du bois vert, le sec a brûlé.
(Une faute entraîne du dommage pour l'innocent).


44. Lxil i£ettel, fihel d bunadem. (I£)
Les chevaux buttent ; à plus forte raison, l'homme.
("le juste pêche sept fois par jour").


45. Mi_ge$li wezger, ad qwunt tferyin. (AYan)
Quand le boeuf est tombé, il y a beaucoup de couteaux.
(Lorsqu'un homme a failli, les lâches qui attaquent abondent ; c'est le coup de pied de l'âne).


46. S deffir we£daw yibbwass,
Tamettant d lefrida.
Survivre à un ennemi un seul jour,
La mort serait un bonheur.
(Je mourrai volontiers si je pouvais survivre à mon ennemi).


47. Kull yiwen i iman-is.
Chacun pour soi.


48. Kull-wa ithallab s uhellab-is. (I£)
Chacun trait dans son vase à traire.
(Chacun cherche son intérêt).


49. Kker, a dadda, ad qqime$ ;
Ssusem, a baba, ad ssiwle$ ! (I£)
Lève-toi, mon père, que je m'assoie ;
Tais-toi, père, je parlerai !
(C'est pour dire : ôte-toi de là que je m'y mette).


50. Ar qeddic : - kker ay aqcic !
Ma d lmerqa : - tlemzed, ay aqcic. ! (I£)
Pour un service on dit : lève-toi ô enfant !
Mais pour manger ( la sauce ) on dit : "trop petit enfant".


51. Ulamma te£zized, ay ahbib(-iw),
Tif-ik tarwiht-iw. (I£)
Quoi que tu me sois cher, ô ami ;
Ma personne m'est plus chère.


52. S ennig lewqam d igenni. (AYan)
Au-dessus du bien que l'on fait c'est le ciel.
(Quand on a fait du bien, il faut être content, par espoir du ciel ; ou bien : faire trop de bien ne profite pas).


53. Yir tagmat, xir ulac.
Mauvaise fraternité, mieux vaut rien.
(Il vaut mieux n'avoir pas d'amis que d'en avoir de mauvais).


54. Awal-iw iswa tagmart,
Ssexser$-t-id g_gir tamart. *
Ma parole valait une jument :
Je l'ai gâtée pour une mauvaise barbe.
(J'ai confié un beau secret à un ami qui l'a divulgué ; se dit aussi de quelqu'un de basse condition avec qui on discute).


55. Iggul f_feksum, lame£na imceh lmerqa. *
Il jure de ne manger de viande mais lèche la sauce.
(Profiter de quelqu'un dont on dit qu'on n'a pas besoin).


56. Ahbib bbwehbib, ihubb-it wul-iw ;
Ad as-fke$ ad yecc, ad gge$ iman-iw.
L'ami de mon ami, je l'aime
Pour lui donner à manger, je me priverai moi-même.
(L'ami de mon ami est mon ami).


57. Atmaten d atmaten,
A£ebbud, ibda-ten.
Pour être frères, ils sont frères,
Mais le ventre les divise.
("Ami jusqu'à la bourse")


58. Aqrab d nekwni i_gqerben,
L$ella ccan-t Wa£raben.
Parents, nous sommes parents
Mais les récoltes, ce sont les Arabes qui en ont mangé.
(Oublier un ami pour secourir un étranger).


59. Tili t_tezdayt tettak b£id. (I£)
L'ombre du palmier se projette au loin.
(Faire du bien aux étrangers en oubliant les siens ; verser la sauce loin du plat).


60. A£daw-ik d gma-k. (I£)
Ton ennemi c'est ton frère.
(Parfois nos proche nous font du tort ; "inimici hominis domestici ejus").


61. Asawen f_fudem imeddukal am tkwessart. (I£)
Pour des amis l'effort pour la montée
C'est comme la descente
(L'amour rend tout facile).


62. Tasa d ul, ulac-it ;
Akeckuc wi ib$an yecc-it. (I£)
Il n'y a plus de foie, ni de cœur,
Quant au poumon qui veut peut manger.
(On réserve pour soi les meilleurs morceaux (d'un mouton) et l'on offre ce qu'il y a de moins bon à un ami...).


63. Ur tekker tuga alamma immut we$yul. (I£)
Le foin n'a poussé que lorsque l'âne était mort
(Faire un cadeau trop tard ; tu apportes de l'herbe quand mon âne est mort.)


64. Myif lehbab, a Rebbi, wala wid illan d icqiqen. (I£)
Les amis valent mieux, ô Dieu, que sont qui sont nos parents.


65. G_ggenni ddukklent ;
G_gzuran ferqent. (I£)
En haut, les branches se touchent,
Mais les racines sont séparées.
(Un ami peu fidèle : aime de loin et pas de près, en réalité).


66. Ma zid wehbib-ik am tament,
Hader a t-tecced irkwelli. (I£)
Si ton ami est doux comme le miel,
Prends garde de le manger tout entier.
(Indiscrétion envers les amis).


67. Yir tagmat am usekkak,
D win i d lehlak :
Ttak-it, a k-d-ittu$al.
La mauvaise amitié est comme la fausse monnaie,
C'est là qu'est le mal :
Celui qui l'a donnée à tort, elle lui revient.
(De même que l'on rend la fausse monnaie à qui l'on a donnée en fraude, de même on refuse la fausse amitié, dès qu'on la constate).


68. Mi tbedded, medden akkw inek ;
Mi te$lid, hedd ur k-issin.
Tant que tu es debout, tous sont avec toi ;
Si tu tombes, nul te connaît.
(On aime la richesse, non le riche).


69. Ss£aya tjebbed ihbiben ;
Lqella tesseb£ad-iten.
L'abondance attire les amis ;
La pauvreté les éloigne.


70. Lexde£ illa deg_gehbiben ;
Ur illi deg_ge£dawen.
La trahison se produit entre amis
Mais non entre ennemis.


71. D idammen-ik i d lhemm-ik.
C'est de ton sang que vient ton malheur.
(On ne souffre que de la part d'un ami ou parent).


72. Anga bni$ tixsi
I nsi$ bla imensi.
Là ou j'ai cru trouver une brebis, pour manger,
Je me suis couché sans souper.
(D'un ami qui reçoit mal son ami).


73. Mi_ges£a ukelbun timzin, b$an-t akkw medden i nnesba.
Lorsqu'un chien a de l'orge, tous veulent être de sa parenté.
(On ne prête qu'aux riches).


74. Xir £emmi-k ara k-isrun,
Wala £emmi-k ara k-issedsen. (I£)
Mieux vaut ton oncle qui te fait pleurer
Qu'un oncle qui te fait rire.

75. Inna-yas : - a Nnbi, hemmle$-k !
Inna-yas : - sal ul-ik. (AYan)
Il lui dit : - O Prophète, je t'aime ;
Il lui répondit : - interroge ton cœur.


76. Ttif A£raben atmaten. *
Les Arabes valent mieux que des frères.
(Les étrangers vous aident quand des parents vous abandonnent).


77. Ahbib am lehrir ;
Hader-it, agwad ad yames. *
Un ami est semblable à de la soie,
Prends garde de le salir.
(Bien ménager ses amis).


78. Imi d yemma temmut, a wer teqqim tmettut ! (I£)
Puisque ma mère est morte, je voudrais que nulle femmme ne subsiste (en vie).

`
II - Vertues cardinales


80. Win ib$an ad isgem, yilqiq ;
Win ib$an ad yuzur, yirqiq. *
Qui veut devenir droit, qu'il soit tendre ;
Qui veut devenir gros, qu'il soit mince.
(Pour obtenir un résultat, prendre patience et employer les moyens adéquats).


80. Tawettuft tezzu$er al$wem seg_gcelqem. *
Une fourmi qui veut conduire un chameau par sa babine.
(Prétendre faire plus qu'on peut).


81. Ttimenyif argaz bu lxald, xir n £ecra igellilen. (I£)
Un homme capable, vaut mieux que dix capables.


82. Ur tett ayen ara k-ihelken ;
Ur tlusu ayen k-ihwan. *
Mange ce qui ne te fera pas mal ;
Ne mets pas ce qui te plaît.
(Ne pas porter de beaux habits qui provoqueraient les envieux. Ne pas exhiber ostentatoirement des signes de richesse).


83. Tarkuct n teryalt, wi t-iccan, a t-ixelles. *
Une purée de la valeur d'un réal, celui qui la mange doit la payer.
(Rendre un service pour un service, même si ce dernier est d'une valeur dérisoire).


84. A wer ihubb lqelb-iw taccuyt : lexfa a t-babbe$. (I£)
Que mon cœur n'aimerait pas une marmite : sinon, obligé de la porter.
(Si j'aime une marmite, je la porterai sur mes épaules même si elle est
couverte de suie).


85. A win ineqqen irgazen,
Azekka-k a k-teqqazen. *
O toi qui tues les hommes,
On creuse ton tombeau.
(On te fera ce que tu fais aux autres).


86. Iw£er yizem : izem, izehher-ed.
Le lion est terrible, il se met à rugir.
(Se dit de celui qui reçoit mal un conseil).


87. A win ittfen di snat, xas bru i yiwet.
O toi qui tiens deux choses, laisses-en au moins une.
(Ne pas trop entreprendre à la fois).


88. Zre£ ayen tzemred a t-tmegred. (AYan)
Sème ce que tu pourras moissonner.


89. Ur ttamen ssaba ar t_terwet. (AYan)
Ne crois pas à une bonne récolte jusqu'à ce que tu l'aies abattue.


90. L£aqel i£qel. (AYan)
L'homme intelligent est toujours sage.


91. Ayen txedmed, seg-s a t-tecced ;
Ayen txedmed a t-tafed. *
Ce que tu as travaillé tu en mangeras les fruits ;
Ce que tu auras fait tu le trouveras.


92. Azger amellal, qqaren-as t_tassemt akkw. (I£)
Un boeuf blanc, on dit qu'il est tout en graisse.
(Ne pas se fier aux apparences).


93. Macci d aqedder i_gwe£ren,
D amentas mi ara yehsel. *
Il n'est pas difficile de couper du bois
Mais c'est quand la hache sera coincée.
(Quand on n'est pas du métier, on est vite arrêté par les difficultés).


94. Win ur nuniz ur ikeccem. (I£)
Qui ne se baisse pas ne peut entrer par une porte basse.
(Pour réussir, il faut souvent s'abaisser).

95. Ibbwed lhemm s axjid. (I£)
Il va chercher le mal (souci) dans son trou.
(Il s'expose inutilement au danger. Attaquer un serpent dans un trou).


96. Xid acerrig-ik qbel ad ikemmel. (I£)
Répare ta déchirure avant qu'elle ne s'agrandisse.
(Se dit à qui parle mal d'autrui sans regarder ses défauts : la paille et la poutre).


97. Tiqella£t ittfen £ezzi ur txab.
Le piège qui a pris un rouge-gorge n'a pas été sans utilité.
(Ne pas négliger les petits profits).


98. A win iqqazen tasraft,
Ur wala deg-s ssim$ur :
Ammer a deg-s te$lid,
Rebbi itbeddil lumur.
O toi qui creuse un fossé,
Il ne faut pas trop l'agrandir :
De peur que tu ne tombes dedans,
Car Dieu change les destinées.
(En désirant du mal à autrui, on risque de se nuire à soi-même).


99. Mi t£edda l£id, ta$ed ufrik.
Dès que la fête est passée, achète un mouton.
(Prendre ses précautions pour une prochaine occasion).


100. Ur keccem ger u$erbal t_tbaqit.
N'entre pas entre le tamis et le plat.
(Ne pas se mêler des affaires d'autrui ; "ne pas mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce").


101. Adrim ur tehbis texrit
Ur t-t£uddu d rraselmal.
L'argent qui n'est pas enfermé dans ton porte monnaie
Ne le compte pas comme capital.


102. Win iqqes wezrem ittagwad ase$wen. *
Celui qu'a piqué un serpent a peur d'une corde.
(Chat échaudé craint l'eau froide).


103. Ic£ef wezrem win iqqes. *
Le serpent craint celui qu'il a piqué.


104. A win it$izin tasraft,
Ur wala deg-s isilqi :
Rebbi itbeddil lumur,
Ammer a deg-s i$li. *
O toi qui creuse un fossé,
Prends garde de le faire profond :
Dieu change les destinées,
Tu pourrais y tomber.
(C'est une variante du n° 98).


105. Win it$izin tasraft i gma-s, ittehsal d amezwaru. (I£)
Qui creuse une fosse à son frère,
Il y tombera le premier.


106. Iffe$ g_giger s asuki. (I£)
Il sort d'un champs de blé pour aller dans un champs non semé.
(Quitter une position pour une moins bonne).


107. Atas i_gezha di lexrif ;
Di ccetwa, idda £eryan.
Il est très heureux en été ;
En hiver, il marche sans être habillé.
(Ne pas prévoir les mauvais jours, comme la cigale).


108. Tikci s te$rart,
Arettal s temhart. *
Le cadeau se fait par grand sac,
Le prêt par coquillage.
(On reçoit avec largesse mais on prête avec parcimonie).


109. At_txemmed qbel at_tneggzed. *
Réfléchis avant de sauter un obstacle.


110. Sse£d d anyir,
Ssbab d awzir. *
Le bonheur est dans le front,
La cause est dans le travail.


111. Kra bbwin isbeggnen lheqq, indem di rray-is. *
Tel manifeste la vérité, qui s'en repentira.
(Il ne faut pas trop parler).


112. Ib$a ad i$umm tafukt s u$erbal. *
Il veut cacher la lumière du soleil au moyen d'un tamis.
(Vaine précaution, un tamis ne peut cacher la lumière).


113. Lukan macci d axrun, ad iffe$ wezger seg_gwennar. *
Si ce n'était le manche de fouet, le bœuf sortirait de l'aire.


114. Iddem i$id, irna-d gma-s. (I£)
Il a pris un chevreau, et il voulu en prendre un autre.
(Vouloir trop faire : "qui trop embrasse...").


115. Illa d amenja£, d aterras,
Irna-d aje$wlaf fell-as. (I£)
L'escargot marchait à pied ;
Il a encore ajouté à sa charge une coquille.
(Vouloir trop faire).


116. Lhir seg_gul, ifadden qquren. (I£)
Il a un grand courage, les pieds sont engourdis.
(Bonne intention servie mal par les moyens).


117. Agacuc ib$a tikli, ifadden kkawen. (I£)
La poitrine voudrait marcher, les jambes sont raides.
(Voir n° 272).


118. Tuffra bbwe$yul deg_gwtemmu ;
Tukerda bbwe$yul deg_gwtemmu.
L'âne se cache dans la meule de paille ;
Le vol que fait l'âne, a lieu dans la meule.
(Se dit de quelqu'un qui cherche à se cacher alors que tous savent où il est).


119. Ttif tidet isseqrahen
Wala lekdeb issefrahen. (I£)
Une vérité qui blesse vaut mieux
Qu'un mensonge qui fait plaisir.
(La vérité est bonne à dire)


120. Fkan ayazid i uder$al, inna-yas : - nutni ccan sin. (I£)
On a donné un coq à un aveugle, il dit : - eux, ont en mangé deux.


121. Am_min icetthen i uder$al. (I£)
Comme celui qui danse devant un aveugle.


122. Seg_gwmalu s asammer.
Aller de côté de l'ombre au côté du soleil.
(Laisser le bon côté pour le mauvais).

123. A mti ttuqtent, gganent. (I£)
Lorsque les affaires sont trop nombreuses, elles dorment sur elles.
(Quand on est embarrassé, prendre le temps pour réfléchir).

124. Wi k-innan : - A lhag, hugg-ed ?
Wi k-innan : - egg arraw-ik ? (I£)
Qui t'a dit : va en pélerinage ?
Qui t'a dit : laisse tes enfants ?
(Ne pas écouter les mauvais conseils ; faire d'abord son devoir avant d'aller au pèlerinage).


125. A Rebbi nju-ya$-d seg gwigad ikeccmen ger u$erbal t_tbaqit. *
Mon Dieu délivre-nous de ceux qui entrent le tamis et le plat.
(Variante complétée du n° 100).


126. S isudal i d la tettden,
S lemkwahel la reggwlen.
Ils têtent avec la muselière,
Ils fuient avec des fusils.
(Se dit d'un enfant qui reste toujours petit).


127. Cerreg ayen umi tzemred a t-txided.
Ne déchire que ce que tu pourras coudre.
(Ne pas entreprendre plus qu'on ne peut).


128. Ala g_gwmeqqarsu la txeddmed. (AYan)
Tu ne travaille que sur une chose déchirée.
(De celui qui ne travaille qu'à mal faire. Autre sens : de celui qui se livre à des actes réprouvés).


129. Asawen d ukessar tezrit_t :
Abrid i k-ihwan tawit_t. (AYan)
Tu as vu le haut et le bas :
Prends le chemin qui te plaît !
(Faire les choses en connaissance de cause. Après avoir montré le pour et le contre, on laisse choisir).


130. Mkull yiwen issen amek ara intel tam$art ggemma-s. *
Chacun sait comment enterrer sa vieille mère.
(Chacun est juge dans ses propres affaires).


131. A$yul kkaten-t g_gwa£rur-is, netta iqqar-as : - "Selle$-as i ttbel g_gwexxam x_xwali". (I£)
On a frappé l'âne sur le dos, il a dit : - j'entends le tambour à la maison de mes parents.
(Se dit d'une personne qui n'écoute pas les conseils qu'on lui donne et ne pense qu'aux amusements).


132. Keccini d aratiw uyazid :
Ansi s-d-ikka wadu, a t-yerr $er din. *
Tu es comme le coq-girouette :
D'où vient le vent, il se tourne.
(Inconstant comme une girouette ; versatile).


133. Ulac tirec ur nes£i akwerfa.
Il n'y a pas de tas de grains sans ivraie.
(Il n'y a pas de perfection sur terre).


134. Win ur nenfi£ iman-is
Ur ineffe£ ara ihbiben-is. *
Qui n'est pas utile à soi-même
Ne peut être utile à ses amis et proches.


135. Ur tett ar t_tellazed,
Ur sess ar t_tfaded,
Ur tlusu ar t_te£rid,
Ur kkat tamettut-ik ar t-teqqned. *
Ne mange pas avant d'avoir faim,
Ne bois avant d'avoir soif,
Ne t'habille pas avant d'avoir besoin de t'habiller,
Ne frappe pas ta femme avant de l'avoir attachée.
(Ar t-teqqned, s'attacher sa femme par des enfants : elle prendra alors patience quand elle sera frappée ; jeu de mots).


136. Hezzeb qbel ad drunt. (I£)
Réfléchis avant que les choses n'arrivent.
(Réfléchir avant d'agir).


137. Akken qerrhent ay neff£ent. (I£)
Plus elles font mal, plus elles sont utiles.
(Se dit des conseils qui peuvent froisser mais sont utiles).


138. Axxam-is ur as-izmir,
Lgame£ ittef-as amezzir. *
Sa maison, il ne peut la balayer,
Pour la mosquée, il prend le balai de lavande.
(Se dit de ceux qui ne sont pas bons pour leurs affaires et prétendent s'occuper de celles des autres ; aussi, de ceux qui prodiguent des conseils).


139. Wi ifuden iddu ar tala.
Que celui qui a soif aille à la fontaine.
(Car nul autre ne peut étancher sa soif. Se donner les moyens).


140. Ad$a$ f wed$a$, ad yali wexxam. (I£)
Pierre sur pierre, la maison s'élève.
("petit à petit, l'oiseau fait son nid")

141. Cc$wel ihwah itbehdil bab-is. (I£)
Un travail mal fait déshonnore celui qui l'exécute.
(Reproche pour un travail mal accompli).


142. Ifut lhal : ffin waman. (I£)
Il est trop tard : l'eau s'est épuisée.
(L'occasion est passée : on ne peut rien faire).


143. Sel i £emmi-k, izdem is$aren. (I£)
Ecoute ton oncle, il a ramassé du bois.
(Se dit à quelqu'un qui n'écoute pas ce que l'on dit).


144. S£i$ baba, lame£na yemmut. (AYan)
J'ai un père, mais il est mort.
(Se dit de quelqu'un qui ne peut ou ne veut pas se servir de ce qu'il a).


145. Ur tettembwiwil tessirt alamma s ufus. *
On ne peut faire marcher le moulin que par l'action de la main.
(Rien ne se fera si l'on n'y met pas la main).


146. A win ijebbden amrar, ixef-is a t-an da $ur-i. (I£)
O toi qui tire la corde, le bout est ici, c'est moi qui le tiens.
(Lorsqu'une chose dépend d'une autre, commencer par celle-ci).


147. Deg_gwass a tetnadi lebyut ;
Deg_gid a tesser$ay zzyut. *
Le jour, elle va de maison en maison ;
Le soir, elle brûle de l'huile.
(Manque de prévoyance : on s'amuse le jour et la nuit, on travaille enfin en brûlant de l'huile pour s'éclairer).


148. Ma teddid s le£qel, at_tecced i_gebbwan. *
Si tu marches doucement, tu mangeras ce qui est cuit.
(Se dit à quelqu'un qui veut précipiter une affaire).


149. Yiwen irkeb f_fe$yul, itnadi fell-as. (AYan)
Un homme monté sur un âne et qui le cherche.
(Chercher une chose qu'on a sous la main).


150. Idrimen g_gwratiw ggizem. *
L'argent est sous la queue du lion.
(Difficile à gagner).


151. Ixef-ik g_gweylu. (I£)
Ta tête est dans le sac en peau de mouton.
(Tu es distrait).


152. Tiberra madam hmant. (I£)
Les crottes de chèvre, il faut les rammasser tant qu'elles sont chaudes.
(Saisir l'occasion ; c'est une parole dite par le renard).


153. Ma tecca, tecca ; ma ulac d aqesser. (I£)
Si ça marche c'est bon ; sinon c'est pour s'amuser.
(Si l'on réussit dans une affaire tant mieux ; si on manque son coup, on dira, pour s'excuser, que l'on voulait plaisanter).


154. A k-wte$ tiyita bbwegdi di ttlam. *
Je te donnerai le coup que l'on donne au chien dans les ténèbres.
(Faire du mal à quelqu'un sans qu'il sache d'où vient le coup).


155. Tiyita g_gwzagur-iw,
Setha$, a medden, a t-mle$ ! *
Le coup que j'ai reçu sur le dos,
O gens, j'ai honte d'en parler !
(Quelqu'un qui a joué de mauvais tour et qui a été attrapé n'est pas fier ; nul n'est content de ses maux).


156. Amqerqur t_tala Ubala$er :
Ccmata, yerna lehdur. *
Un crapaud de la fontaine du renard
Est vilain mais il ose encore parler.
(Un vilain personnage qui se mêle de parler).


157. Arettal itbe£-it urettal. (AYan)
Le prêt sera suivi du remboursement.
(A celui qui a joué un tour, on lui rendra la pareille).


158. Yibbwass i tet£eddi af_fuccen. *
Une fois seulement on tend un piège au chacal.
(L'homme rusé ne se laisse pas prendre deux fois au piège).


159. Ttif rray uzzal.
La ruse surpasse le fer.
(La ruse est plus tranchante que le fer ; " ruse passe courage ").


160. Yuker, hedre$ ; yeggull, umne$. *
Il a volé, j'étais présent ; il a juré (n'avoir pas volé), je l'ai cru.
(Le rusé ment et nie avoir volé même en présence de celui qui l'a vu).


161. Issen ayen yessen ibki awessar. (I£)
Il sait ce que sait un vieux singe.
(Il est aussi malicieux qu'un singe).


162. Akken ta$, akken tezzenz. (I£)
Elle l'achète comme elle le vend.
(Elle fait d'elle ce qu'elle veut).


163. Qbala, qbala...Tuffra, ulay$er. (I£)
Tout droit, tout droit; pourquoi cacher?
(Etre franc, "va droit ton chemin").


164. Iskiddib am Lhemdu $er tzallit. (I£)
Il ment comme il dit "El-hamdou" dans la prière.
(Se dit de celui qui ment facilement ; l'expression " el hamdou lillah", louange à Dieu, quand il prie, traduit l'évidence même).


165. A win itettren i$i, ulay$er teffred agdur (I£).
O toi qui demandes de prendre du petit lait, pourquoi cacher le pot en terre ?
(Si tu veux me dire une chose, dis-la simplement)


166. Lamana tesbe$ fell-as tgerfa. (I£)
C'est pour un dépôt que le corbeau devenu (a été teint) noir.
(Se dit aux enfants pour les empêcher de mentir, on cite l'exemple du corbeau qui fut puni pour avoir menti, à devenir tout noir).


167. Ur ddal ara itij s u$erbal. (I£)
Ne cache pas le soleil avec un tamis.
(Se dit du menteur dont on devine le mensonge qu'il voudrait cacher, comme onchercherait à cacher le soleil avec un tamis).


168. Tabuqalt teddez, zzit t£elleq. (I£)
Le vase est brisé, l'huile reste en suspend.
(Ne pas essayer de cacher un mensonge en laissant croire que le vase est brisé, on aperçoit vite le mensonge).


169. Win ur neqbih, le£mer ur irbih. *
Celui qui n'est pas malin, jamais ne réussira.
(L'astuce sert à réussir).


170. Awal ur netwaqbal am_min itseqqin amam deg_gw$erbal. (I£)
Une parole qu'on ne croit pas est comme verser de l'eau dans un tamis.

171. I$li-d, i$li-d f ccilmum,
I$ill d aheddur wemcum. *
Il est tombé en voulant cueillir des fleurs d'ormeau,
Il les prenait pour des crèpes sucrées, le méchant.
(Se dit de celui qui a volé des choses qui n'en valaient pas la peine. Il pensait voler des crèpes, il n'a trouvé que des fleurs d'ormeau).


172. Ti$uzza n Gehha f rrmel. *
Propriété de Djeha, c'est du sable.
(Propriété acquise par ruse, comme le faisait Djeha, s'en va vite et comme dans le sable. " Bien mal acquis ne profite jamais").


III - Justice


173. Inna-yas wezger : - " Le£mer i xsi$ nneyya armi d asmi wala$ a$yul la i$ezz timzin kerze$". (AYan)
Le bœuf dit :
- Jamais je n'ai été mécontent autant que le jour ou je vis l'âne manger l'orge que j'avais semé.
(Se dit lorsque l'on récompense celui qui n'a pas travaillé et que l'on oublie celui qui a tout fait).


174. Tarkuct n Tteryel, wi t-iccan, a t-ixelles.
Le gâteau de semoule de l'ogresse, celui qui le mange le paie.
(Ne pas toucher au bien d'autrui, sinon on le payera).


175. Win ur nezmir i lxir, yerr arettal. (I£)
Celui qui ne peut faire le bien (l'aumône), qu'il paie ses dettes.


176. Ddwa l_lxir d ccer. (I£)
Le remède du bien est le mal.
(On rend parfois le mal pour le bien).


177. Cci l_lehram, itruh g ttlam. (I£)
Bien mal acquis va aux ténèbres.
(Bien mal acquis ne profite jamais).


178. Lma£ra ma tdum ;
Tettagga-d $as anezgum. (I£)
Un prêt que l'on tarde à rembourser
Ne produit que souci.
(Ne pas tarder à rendre ce que l'on doit).


179. Mrehba yella, ucci ulac.
La bienvenue est là - mais il n'y a rien à manger
(Se dit quand on promet sans tenir).

180. Mrehba-s tcullit. (I£)
Bienvenue à la peau de mouton.
(Se dit à quelqu'un qui vient demander un service).


181. Inna-yas wuccen i weqjun :
-Arezg-ik, ay agdi,
Da tegganed ger wulli !
Inna-yas weqjun :
- D lef£al-ik wer nelhi
Wamma am kecc, am nekkini ! *
Le chacal dit au chien :
- Quelle chance pour toi, ô chien !...
Voici que tu dors au milieu des brebis.
Le chien lui répondit :
- C'est ta conduite qui ne vaut rien,
Sinon tu serais comme moi.


182. Rebbi deg_gwe$yul, ikkes-as acciwen.
Dieu a bien fait pour l'âne, de ne pas lui donner de cornes.
(Il serait capable de nuire s'il avait des cornes).


183. Ur teccid, ur terbihed, ay ul ;
Ur temni£ed seg cchani. *
Tu n'as pas mangé, tu n'as pas profité, ô mon cœur ;
Tu n'as pas évité les rancunes.
(Se dit d'une personne soupçonnée d'être malhonnête ; elle mérite ces épreuves).


184. Ll£eb ggwe$yul t_tikerrac. *
Le jeu de l'âne c'est de mordre.
(Se dit de l'homme violent ; il ne sait pas jouer : il fait du mal. "Le pavé de l'ours").


185. Qqsen-t warzazen, irra zz£af f yebzizen. *
Les guêpes l'on piqué, il passe sa colère sur les sauterelles.
(Se dit de celui qui ayant une semonce s'attaque à plus faible).


186. Ay axxam i $er d-nettakwer,
Ass-a, nusa-d a k-nakwer. *
O maison, de laquelle nous sommes partis pour voler,
Aujourd'hui nous venons te voler.
(On subira le sort qu'on a fait subir aux autres injustement).


187. Amakwar useggwass-a d win n qabel. *
Le voleur de cette année sera celui de l'année prochaine.
(Un voleur sera toujours considéré comme voleur).

188. Ma tellid d uccen isker ;
Ma ulac a k-ccen wuccanen. *
Si tu es en chacal, c'est bien,
sinon les chacals te mangeront.
("Hurler avec les loups"; Il faut s'accomoder au milieu, sans cependant sacrifier ses devoirs."Soyez fou avec les fous").


189. Ad ire$ uzegzaw af_fquran. *
Le bois vert sera brûlé à cause du bois sec.
(Les bons pâtissent des sottises des méchants).


190. Win iqqaren Lleh, Lleh !
Ayen yufa yalleh ! (I£)
S'il trouve quelque chose ( à voler ) dit :
- Au nom de Dieu, allons (volons).
(On a le nom de Dieu sur les lèvres et non dans le cœur).


191. Budde$-t, ire££ej yiss-i.
Je lui veux du bien, il colporte mes paroles.
(C'est-à-dire il se fâche contre moi).


192. Atas i wen-yessan tazerbit,
S ddaw-as d isennanen. (AYan)
Beaucoup vous offre un tapis
Sous lequel il y a des épines.
(Hypocrisie : on vous reçoit bien et on vous nuit).


193. Ad ssudne$ afus n sidi, imi ur w£i$ a t-yezze$. (AYan)
Je baise la main de mon maître puisque je ne puis la mordre.


194. Ayen yuqmen dek_k i d amger.
Ce qu'il y a de droit en toi est comme une faucille (tordu).
(Pour dire : tu n'as que des défauts).


195. Wa d udem, wa d azagur.
A l'un il montre le visage, à l'autre le dos.
(D'un hypocrite : double face).


196. Usu l_lehrir f tzeggwart. (I£)
Un lit de soie sur un jujubier.
(Fausse amitié : paroles douces pour vous tromper).


197. Qde£ akeddab armi t_taggurt. (I£)
Poursuis le menteur jusqu'à sa porte.
(Combattre le mensonge jusqu'au bout).


198. Ljerh iqqaz, ihellu ;
Yir awal d amezda$. *
Une blessure creuse est guérit
une parole méchante reste à demeure.
(Voir n° 208)


199. Ssusef s igenni, ad u$alen s udem-ik. (AYan)
Crache en l'air, les crachats retomberont sur ta figure.


200. Tarsast twet wi teb$a ;
Awal iqsed wi ye£na
La balle frappe qui elle vise ;
La parole vise qui elle veut.


201. Lleh ! Lleh ! g_giles-ines,
Ajenwi g_gciwi-ines. *
"Mon Dieu, mon Dieu" sur la langue
Et un poignard dans son sein;
(D'un hypocrite : il loue Dieu et poignarde le prochain).


202. Tisusaf d aman,
Rregmat d awal. *
Les crachats sont de l'eau,
Les injures sont de simples paroles.
(Ne pas trop attacher d'importance aux médisances et aux injures).


203. Fk-i-d adu, a k-ssende$ acebbak. (AYan)
Donne moi du vent, je te tendrai un filet (lacet).
(Laisser passer dans un filet les injures qu'on compare au vent).


204. Seb£a yemmuten, lfetna mazal teqris. (AYan)
Il est mort sept hommes mais la dispute n'est pas encore commencée.
(Se dit lorsqu'on veut continuer une dispute sans rien entendre).


205. Le£yad ikkren af_fuccen, ikker af ta$at. (AYan)
On a commencé à crier sur un chacal puis on crie sur une chèvre.
(Lorsqu'on crie sur celui qui a été battu, pas coupable ou non coupable, au lieu de crier sur le loup).


206. Amennu$ g_gizem yibbwass ;
Amennu$ bbweqjun kull-ass. *
La dispute du lion dure un jour ;
Celle du chien dure toujours.
(On règle vite les disputes entre personnes de caractère mais elles durent toujours entre hommes de basse condition).

207. Tiyita s tayed. (I£)
Un coup pour un coup.
(Rendre un coup pour coup).


208. Lejruh, jerrhen, hellun ;
Yir awal it$izi irennu. (I£)
Les plaies blessent et guérissent ;
Une parole méchante creuse, creuse toujours.


209. Yerna zzit i lmesbeh. (I£)
Il ajoute de l'huile dans la lampe.
(Jeter de l'huile sur le feu ; attiser une dispute ; envenimer une discussion).


210. Tenna-yas tziwci :
- Ur heddre$ alamma yebbwa yiger. *
Le moineau dit :
- Je ne serai là que lorsque le champ sera mûr.
(Se dit pour répondre à une provocation, lorsqu'on se sent faible : je ne parlerai qu'au moment propice).


211. I$rem a$yul s tedsa. *
Il paya l'âne par une plaisanterie.
(Se méfier : on pourrait prendre une plaisanterie anodine pour une critique).


IV - La force


212. Ttir ahrur ma yehsel ur ittemqulla£. (AYan)
L'oiseau royal (faucon) ne se défend pas lorsqu'il est pris.
(Se dit de l'homme de cœur qui souffre dans sa dignité).


213. A Rebbi, ne$-iten, la tehyud i£uras ikkren di tebhirin. (I£)
O Dieu , anéantis-les et ne laisse pas vivre les limaces qui viennent dans les jardins.


214. Win ara i£ettben i$ellet. *
Celui qui se fatigue récolte.


215. Ssber d ahbib r_Rebbi. (I£)
La patience est l'amie de Dieu.


216. Issers-ed amesmar af nnar.
Il met le clou dans le feu.
(Emportement : il s'échauffe comme un clou dans le feu).


217. Le£qel d aneggaru i d-ittas.
La raison vient la dernière.
(La colère aveugle la raison. Dans l'emportement, on ne raisonne qu'après).


218. Tafunast hwa, hwa,
Yibbwass, at_terrez ahellab. *
La vache qui reste tranquille,
Parfois elle casse le vase à traire.
(Celui qui est doux finit par se fâcher).


219. Izem ire££ed di Tablazt,
Immut weydi g At £lawan. (I£)
Le lion rugit à Tablazt,
Le chien meurt de frayeur chez les Aït Alouan.
(Une fureur redoutable).


220. Tafunast umi teqqared : ppwic ! ppwic !
$er yiggwass, at_terrez ahellab-nni. (I£)
La vache a qui tu dis : pouîch,pouîch!
Un jour, elle brisera ce vase à traire.
(Variante du n° 218)


221. Iruh ad iqqed a$yul, iqqed azger.
Il est allé pour cautériser l'âne, il a cautérisé le bœuf.
(Dans sa colère, il frappe le premier).


222. Ruh, afrag-ik l_lebher ! (AYan)
Va, que la mer t'emporte !
(M. à m. "Va, que ta demeure (enclos) soit la mer !").


223. Win itteggiren gma-s nncaf,
Ad fell-as itnadi, ur t-yettaf.
A qui chasse son frère avec colère,
Il arrivera de le chercher et de ne pas le trouver.
(Ne pas compter sur son frère qu'on a chassé ou humilié).


224. Imi iccur wul-iw,
Iqqur yimi-w,
Ul-ansi d-ff$en lehdur-iw. (I£)
Quand mon cœur est plein,
Ma bouche est sèche,
Je ne sais d'où sortent mes paroles.
(Quand on a le cœur plein, c'est un soulagement de parler de ses misères).


225. Mi yez£ef igenni, a d-ibru i wedfel. *
Quand le soleil est en colère,
Il fera tomber de la neige.
(Pour lancer un défi : Je ne crains pas ta colère !)

226. Kebc-ed lhid, iggwass a d-iddrem. (I£)
Gratte un mur, un jour, il tombera.
(N'agacer personne, on pourrait provoquer de la colère).


227. Ddula udebbuz, lehram iguz ;
Ddula m_malek, lehram balek ! (I£)
Règne du bâton, le crime abonde ;
Règne d'un bon roi, le crime s'éloigne.
(Sans ordre et sans autorité, tout en mal ; y a-t-il un bon chef, tout va bien).


228. S£eddi-yi ti$zert-agi,
Ne$-iyi g tin nniden. (I£)
Fais moi traverser cette rigole
Et tue-moi à l'autre rigole.
(Demande d'indulgence : pardonne-moi, cette fois, mais la prochaine fois tu pourras me punir sévèrement si je récidive).


229. Ayla n cchih, itett-it lmertih.
Les biens de l'avare, l'héritier les mange.


230. Yugar imendayen ifrax.
Il y a plus d'oiseleurs que d'oiseaux.


231. Yugar iseggaden tisekwrin (AYan)
Il y a plus de chasseurs que de perdrix.


232. Bu meyya iqqar : - afus f mitin ! (AYan)
Celui qui a cent (douros), dit : - ma main en cherche deux cents !
(Avare insatiable).


233. Win illan g_gwexxam-is, ula d zzit !
Mi_gebbwed s axxam m_medden, ad ittalab udi. *
Celui qui chez lui n'a même pas de l'huile ;
Quand il est chez les autres , demande du beurre.
(Misérable chez lui, exigeant chez les autres).


V - Avarice


234. A£mam gerrudi,
Axxam ihennuri. *
Un turban élevé (riche et grand),
C'est une maison renversée.
(Un gros turban fait croire qu'on est riche).


235. A£udiw igga l$ara ;
Lmerkub yuder-it, ihir. *
Le cheval renonce à la course ;
L'âne le remplace, impatient de gagner.
(Un incapable qui essaie de faire ce que n'a pu faire un homme compétent).


236. Win mi shefde$ tazzalit i y-izwaren di lgame£. *
Celui à qui j'ai enseigné la prière me passe devant à la mosquée.
(Se dit de celui qui dépasse réellement le maître, ou du présomptueux).


237. Win thabbed a k-ihqer. *
Celui que tu aimes te méprise.


238. Ur iqqar yiwen : - ibawen-iw ur tebbwan ara ! *
Personne ne dira : - mes fèves ne cuisent pas.
(Nul n'avoue les défauts de ce qu'il fait ou de ce qu'il vend).


239. Akli berrik, rnan-as ticrad. *
L'esclave est noir et on l'embellit de tatouages.
(Le vanitaux qui engage des frais inutiles : le pauvre qui se pavane).


240. Ibellireg ixla l£erc. *
C'est la cigogne qui a dévasté la tribu.
(On rejette la faute sur autrui ; allusion à une histoire de cigogne et de grenouilles).


241. Izem inehhu-t wewtul. (I£)
Un lion poussé par un lièvre.
(Un faible qui veut l'emporter sur le plus fort).


242. Kkes as$ar, zzu tibselt. (I£)
Enlève le plantoir ; plante l'oignon.
(Nul n'est nécessaire, on peut vite le remplacer).


243. Ikker-d wefrux, isselqwad baba-s. (I£)
Le petit oiseau s'est levé pour donner la becquée à son père.
(D'un vaniteux : l'enfant qui veut diriger son père, l'élève qui veut enseigner son maître).


244. Irgem uyazid lbaz. (AYan)
Le coq insulte le faucon.
(Un homme de rien qui insulte un homme qui le surpasse à tous points de vue).


245. Acu k-ixussen, ay a£eryan ?
Inna-yas : t_taxatemt.
Que te manque-t-il, ô loqueteux ?
Il répondit : une bague.
(Vanité du pauvre).


246. Ineffer, yerna izeffer ;
Yir zzit, yerna le$la. *
Il a une grosse panse et une mauvaise odeur ;
Il a une mauvaise huile et il en demande cher.
(Un homme de rien qui fait l'important).


247. Acu k-ibbwin at_tzegred asif,
A win ur nelli d a£ebbwam ? *
Qu'est ce qui t'a poussé à traverser la rivière,
O toi qui ne sais pas nager ?
(Entreprendre une chose qu'on ne peut réaliser).


248. I$erdayen l_lexla ad ssuf$en igad bbwexxam. *
Les rats des champs feront sortir de chez eux, les rats de la maison.
(Se dit de ceux qui font les maîtres chez les autres).


249. A£arus ur izmir i iman-is,
Yerna-d i£elleq aje$wlal-is. *
L'escargot ne peut se porter lui-même
Et il s'encombre d'une coquille.
(Se dit du présomptueux).


250. S anga iqreb, ur ibbwid ;
S anga ib£ed, issu$el.
Ce qui est proche, il ne peut atteindre ;
Ce qui est éloigné il cherche à l'atteindre.
(D'une personne incapable de réussir des choses faciles et qui prétend en faire de plus difficiles).


251. Ikcem-ed ad izzizen,
Izzel sin idarren.
Il entre pour se chauffer
Et il allonge les pieds.
(L'homme sans façon, indiscret qui abuse d'une faveur : "donnez le doigt, il prend le bras").


252. Ma ifut-ik wawal, in-as : sli$ ;
Ma ifut-ik tt£am, in-as : cci$. *
Si tu manques le début de la conversation, dis : j'ai entendu ;
Si tu manques le plat, dis :je suis rassasié.
(On répond à une maladresse par une parole habile).


253. Axabac, taqabact. (I£)
Un rateau devient une hache.
(Etre discret en plaisantant. Plaisanter, i.e. gratter, peut blessser, i.e. hache).


254. Ur twessi agujil i imetti. (I£)
Ne conseille pas à l'orphelin de pleurer.
(Il le sait assez, et il verse trop de larmes).


255. Kull-cci itwattaf g_gwmezzu$,
Ar bunadem seg_giles. *
Chaque chose se reprend par l'oreille (ou l'anse),
Mais l'homme se prend par la langue.
(C'est la langue qui fait connaître l'homme ; on le juge par ce qu'il dit).


256. Ddiq, ijjiq, i£eggalen ur nehdiq. (AYan)
Une maison étroite où la faim guette et une famille indisciplinée.
(Se dit quand tous les inconvénients sont réunis à la fois).


257. Aqemmuc isse£del-iten. (I£)
La mauvaise bouche (langue) attaque tous les hommes et de la même manière.


258. Iles itzad, ineqqes. (I£)
La langue ajoute et diminue.
(Elle dit tantôt de bonnes paroles, tantôt de mauvaises. Se dit d'une faute ou d'un manquement dont on veut s'excuser).


259. Iles azidan xir n demma uzemmur. (I£)
Une langue douce vaut mieux qu'un champ d'oliviers.
(Parler avec douceur est une chose précieuse).


260. A leqde£, te$leb-iyi lhedra.
O malheur, ma parole m'a vaincu (j'ai trop parlé).
(Trop parler nuit).


261. Iles-is d lehrir,
Ul-is d ddkir. (I£)
Sa langue est douce comme la soie,
Son cœur perçant comme l'acier.
(D'une personne hypocrite ; flatteuse par devant, mord par derrière).


262. Ay iles yellan d aksum,
D acu k-yerran d i$es.
O langue, qui es de chair,
Qu'est-ce-qui a fait de toi un os ?
(La langue qui devrait être douce est souvent dure et méchante).


263. Iles azidan itetted tasedda. o
Une langue douce tète une lionne.
(Une parole douce peut vaincre tous les obstacles).


264. Akken teqqar tquba£t : - wit !
Win is£an taxjit, ye£nu-t ;
Win idnin, yebnu-t. *
Ainsi parla l'alouette : ouit !
Celui qui a un trou (nid) s'y réfugie ;
Que celui qui n'en a pas : qu'il en bâtisse.
(Se dit pour terminer une discussion).


265. Win iccan, icca ;
Wayednin, tarbut tekkes. *
Celui qui a mangé , a mangé ;
Pour un autre, la grande écuelle a été enlevée.
(Le retardataire manque les bonnes occasions).


266. Lhu-yi ad a k-lhu$.
Aie des égards pour moi, j'en aurai pour toi.


267. Urga$ win turga Tteryel. (AYan)
J'attends celui qu'attend l'ogresse.
(Se dit de quelqu'un que l'on a envoyé et qui ne revient pas).


268. At_tafed lewgab ass-agi. (I£)
Tu recevras une réponse aujourd'hui.
(Se dit quand on doit faire une réponse défavorable ou que l'on doit adresser des reproches à quelqu'un. "Tu passeras un mauvais quart d'heure").


269. Acu tezzaded di tessirt-im ? (I£)
Que mouds-tu dans ton moulin ?
(Manière de plaisanter, de demander des nouvelles à une femme).


270. Am win itrun s deffir l_lmeyyet. (I£)
Comme celui qui pleure quand la mort n'est plus là.
(Arriver trop tard ; ou parler trop tard).


271 Argu kan a k-d_de$li tbexsist deg_gmi. (I£)
Attends qu'il te tombe une figue dans la bouche.
(Attendre qu'il tombe des cailles rôties. D'un paresseux qui ne veut pas gagner sa nourriture par son travail).


272. Agacuc ib$a tikli, ifadden kkawen. (I£)
La poitrine voudrait marcher, les jambes sont raides.
(On voudrait faire quelque chose mais on s'arrête dès qu'il faut travailler... Peut se dire aussi d'une personne qui voudrait faire du bien mais qui n'en a pas les moyens).


273. Asammer d lehfa, amalu d agris.
Du coté du soleil, la terre est durcie (desséchée) ; du coté de l'ombre, il y a de la glace.
(Le paresseux trouve partout des excuses pour ne pas travailler).


VI - La vérité. - L'âme humaine (L'homme en société)


274. Bu lxir ar injah,
Xelli £ad bu de£wessu.
L'homme de bien est souvent dans le besoin,
A plus forte raison celui qui est maudit.
(Les épreuves sont pour tous même pour les gens de bien).


275. Mi tjehled, a d_dersed.
Quand tu seras coupable, tu seras abaissé.
(Se dit des méchants qui seront punis du mal qu'ils ont fait).


276. Ayen i tugaded, ad is-s temmted.
Tu mourras du mal que tu redoutes.


277. L£asi icca imensi,
Lmumen insa berra. (I£)
Le pécheur a mangé son souper,
Tandis que le croyant a couché dehors.


278. Win illan g_gixef n tsetta, ishel a d_di$li di lqa£a ;
Ma d win illan di lqa£a, iw£er fell-as ad yali ar yixef n tsetta. (I£)
Celui qui est en haut d'une branche peut facilement descendre à terre ;
Mais celui qui est par terre peut difficilement monter en haut de la branche.
(Il est plus difficile de faire le bien que le mal, de monter que de descendre).


279. Lxir isluluc ;
Lhemm issukuc. (I£)
Le bien satisfait,
Le souci (mal) démolit.


280. Ikker ube££uc g lemleh. (I£)
Les vers se sont mis dans le sel.
(L'homme de bien ne fait pas de mal ; pour indiquer une chose impossible ;
il est le sel de la terre).


281. Ccbaha, tuttfa. (I£)
C'est beau et solide.
(Pour désigner une bonne action, un travail bien réussi).


282. Ass-en g tella neyya, ahayek iddal meyya. (I£)
Lorsque la droiture existait, un haïk suffisait à couvrir cent personnes.
(L'égoïsme n'existait pas où aucun ne cherchait à tirer la couverture à soi).


283. Nnig lewqam d axessar. (I£)
Au-dessus du bien c'est la ruine (le mal).
(Le mieux jusqu'à la perfection est parfois l'ennemi de ce qui fonctionne déjà bien).


284. I_gwe£ren d lxir ;
Ma d ccer ass g a d_dekked, ad as-tafed abrid. *
Ce qui est difficile c'est le bien ;
Quant au mal, partout où tu vas, tu trouveras le moyen de le faire.


285. Yir as$ar, ur tleqqim ;
Yir aserdun, ur tdeqqim ;
Yir bnadem, hder ne$ qqim.
Le mauvais bois ne le greffe pas ;
Le mauvais mulet ne l'excite pas par les brides ;
L'homme mauvais, il n'y a rien à faire.
(D'un méchant qui n'écoute aucun conseil ; l'éviter c'est mieux).


286. Ma yefka-d iger-ik asennan, a t-tmegred s ufus. *
Si ton champ produit des épines, c'est de ta main que tu les moissonneras.
(Responsabilité de ce que l'on a fait ; peut se dire d'un fils qu'on a mal élevé).


287. Adfel deg_gwedrar, ssem-is deg_gwza$ar. *
La neige est sur la montagne,
Son poison (froid) est dans la plaine.


288. Lxir issexdam, ccer issewham. *
Le bien fait travailler ;
Le mal fait dormir (abrutit).


289. Win ur nxeddem d l£adem :
Si rrbeh, izgel-it lexrif. (I£)
Qui ne travaille cause du dommage ;
A l'automne, le gain lui manque.
(Se dit du paresseux; on n'a aucun profit sans travail).

290. Cci-yagi, ma cci$-t, macci d medden i yi-t-id-ifkan ;
D i$il-iw i t-id-ihellan. (I£)
Ceci que je vais consommer, ce ne sont pas les autres qui me l'ont offert ;
C'est mon bras qui me l'a donné.
(J'ai travaillé pour acquérir ces biens).


291. Inna-yas umada$ i tqabact : - nterre$ !
Tenna-yas : - afus seg-em ! (AYan)
Le lentisque dit à la hache : tu me fais mal !
Elle répondit : le manche vient de toi !
(Se dit de celui qui se plaint des suites de sa conduite; c'est sa faute).


292. Tireggwa seg-wen, ay is$aren ! (I£)
Les manches viennent de vous, ô bois !
(De celui qui permet ou est complice d'une injustice).


293. Ad iyi-d_du$aled d azrem s iri-w. *
Tu vas devenir un serpent autour de mon cou.
(Faire du bien à quelqu'un qui nous cause des ennuis ; élever un serpent en son sein).


294. D lmehqur i_ggan amur. *
C'est celui que l'on méprisait qui a fait le gros tas.
(Quand celui sur lequel on ne comptait pas a rendu le plus de service).


295. Ur d-ggin imezwura ara inin ineggura.
Les anciens n'ont rien laissé a dire aux derniers.
("Rien de nouveau sous le soleil").


296. Ss£aya tedda t_tmussni (ne$ lmu£rifa).
La richesse accompagne le savoir.


297. Awal ur netwaqbal am_mi$ifen deg_gw$erbal.
Une parole sans valeur ressemble à un tamis déchiré.


298. Ay iles illan d lehlu, acu k-yerran d lqares ?
O parole qui étais douce, qu'est-ce-qui t'a rendue si amère ?


299. Issawel lmelk f imi-s.
Un ange a parlé par sa bouche.
(Se dit d'une excellente parole ou bien d'une chose annoncée à l'avance et réalisée ; il a prophétisé).


300. Itruh udar anida yuzzel wul. (I£)
Les pieds vont là où se dirige le cœur.
(On va voir les gens qu'on aime).

301. Urga$ targit, at_yerr Rebbi $ef lexla. (AYan)
J'ai fait un rêve, que Dieu l'emporte au désert.
(Pour se débarrasser d'un rêve ennuyeux, d'un cauchemar ; se dit aussi quand on entend raconter un rêve).


302. Yu$al-as u$ennuj t -tirgin. (AYan)
Ses projets sont devenus des rêves.
(Se dit lorsque quelqu'un éprouve une déception).


303. Targit yurga we$yul :
Tameddit iqqen axelxal ;
Ssbeh, yufa-t-id d acekkul. *
Le rêve qu'a fait l'âne :
Le soir, on lui mettait un anneau de pied,
Mais le matin, il trouva (à la place) une entrave.
(Les rêves sont souvent menteurs).


304. Ma illa udad-is g tmess, ad ittu. (I£)
Son doigt serait-il dans le feu, il oublie.
(La passion aveugle, comme la folie ; l'homme préoccupé d'une chose ne pense plus aux autres choses).


305. A$yul d a$yul alamma yemmut. (I£)
L'âne sera âne jusqu'à la mort.
(Quand on est bête, on l'est pour longtemps).


306. Ixuss-it lehcic, yu$al d azger.
Il ne lui manque que l'herbe, il sera un boeuf.
(Bête à manger du foin).


307. A win is£an reb£a wallen :
Snat ad runt idammen,
Snat ad zrent medden. (I£)
Puis-je avoir quatre yeux :
Deux pour pleurer du sang ;
Deux pour voir souffrir les autres (mes ennemis).
(Celui qui souffre beaucoup voudrait voir souffrir les autres).


308. Mkull as$ar s dexxwan-is. (I£)
Tout bois a sa propre fumée.
(Il n'y a pas de plaisir sans peine).


309. Le£tab ur itnehsab. (I£)
La douleur on ne sent souvient plus
(On souffre volontiers une peine que l'on s'impose).


310. Iqfel useksut. (I£)
Le couscoussier est fermé.
(La marmite bout sans que la vapeur ne puisse s'échapper. Se dit quand une grande douleur est sans consolation).


311. Imti a$yul ajanjar,
Kull-ass ad $er-s isnagar. *
Un âne habitué à manger des figues noires (ajanjar),
Ira toujours vers cet arbre pour s'empifrer.


312. Amessas d amessas alamma yemmut. *
Ce qui est fade l'est jusqu'à la fin.


313. Tettarew tezdayt ttmer.
Le palmier engendre des dattes.


314. Kull ttejra tettaba£ azar-is.
Tout arbre suit sa racine.
(Tel arbre, tel fruit. Tel caractère, telles actions).


315. Akken te$li zerri£a tem$i.
La semence pousse comme elle a été semée.


316. Tafruxt t_tafruxt ;
Ar t_tarew t_tayazit.
C'est une poulette ;
Quand elle pond c'est une poule.
(On pardonne des erreurs à des enfants, mais ils sont inexcusables une fois grands).


317. Ulac adfel d az$al : d asemmid ayen. (AYan)
Il n'y a pas de neige chaude : elle est toujours froide.
(On ne peut changer de nature).


318. Awri ma ur iddiz, ur iberren. (AYan)
L'alfa si on ne l'écrase pas ne peut se tordre (se tisser).
(Se dit d'un enfant qui n'obéit que par la force).


319. Tayazit At Belqasem, yiwen webrid i tessen. (AYan)
La poule d'Aït Belkacem ne connaît qu'un seul chemin.
(Se dit de quelqu'un qui va toujours au même endroit).


320. A$yul d a$yul kan.
L'âne est toujours âne.
(Un imbécile reste un imbécile).

321. Uccen d uccen.
Le chacal est toujours chacal.
(Il ne changera pas de caractère).


322. Ttme£ issexsar ttba£. (I£)
La convoitise gâte le caractère.


323. Ssejra tuqem mti mezziyet ;
Ma meqqwret texde£. (I£)
L'arbre se redresse quand il est jeune,
Mais non quand il a grandi.


324. Ilindi iteddu, aseggwass ihebbu. (I£)
L'an dernier il marchait ; cette année, il se traîne sur les mains (il est enfant).
(Pour indiquer que l'on va moins bien qu'auparavant : on recule au lieu d'avancer).


325. Aqelmun yu$al $er idarren ;
Acewwiq yu$al d ahiha. (I£)
Le capuchon est du coté des pieds ;
La chanson lyrique est devenue une chanson grivoise.
(Les choses vont de travers , les caractères sont pervertis; de l'homme ignorant qui se mêle de discours).


VII - L'homme individuel


326. Ibernas ad akkw melsen,
Ger wigad $layen, ger wigad rxisen. *
Tous portent des burnous :
Les uns sont riches, les autres sont pauvres.
(Les burnous ou sont chers ou sont bon marché, mais tous les hommes n'ont pas la même valeur quoiqu'ils portent tous le même burnous).


327. Tazeqqa mi te$li, lem£ellem a t-iseggem ;
Ttejra mi te$li, a d_dger ungud l_l£ali ;
Akli mi d-ikna, hram i nnesba r_Rebbi. *
Quand la maison tombe, le maçon la relève ;
L'arbre quand il tombe, produit un bon rejeton.
L'esclave quand il se baisse il est défendu de lui donner sa fille selon la loi .
(Proverbe assez compliqué : on peut remédier soit à la chute d'une maison ou d'un arbre, mais non accepter de la main d'une femme à un homme de basse extraction).


328. Aheqqar, kkes-as ne$ rnu-yas. *
L'homme méprisable, enlève-lui ou ajoute-lui.
(Il n'y a aucun égard envers l'homme méprisable ; se dit aussi d'un homme égoïste).


329. Ur tettde$ adad-iw. (I£)
Je ne tète plus mon doigt.
(je ne suis plus un enfant).


330. Tarwiht am_menziz. (I£, AYan)
La vie est comme une corde en poil de chèvre.
(Là ou elle est faible elle se rompt).


331. Men£e$ g lmut, hesle$ g qebbad l_lerwah. (I£)
J'ai évité la mort et je suis tombé entre les mains de celui qui cueille les âmes.
(J'ai échappé à un danger pour tomber dans un autre. On donne à l'ange Azraïn, le nom de cueilleur des âmes, c'est lui qui fit mourir).


332. Ur iqris uyeddid, ur n$ilen waman. (AYan)
L'outre n'est pas percée, l'eau ne s'écoulera pas.
(Se dit d'une personne qui a échappé à un accident sans être gravement blessée ; l'outre est intacte... la vie est sauve).


333. Lweqt-agi d yir lweqt : itme£ wuccen g_gwel$wem. (AYan)
Ce temps est mauvais , le chacal porte envie au chameau.
(Les jeunes veulent surpasser les vieux, et les faibles les forts).


334. Lqern rbe£tac dir-it :
Xdem lxir, a k-yu$al d ccer. (AYan)
Le XIVè siècle est mauvais :
Fais le bien, tu trouveras le mal.
(Le 14ème siècle de l'Hégire est cité souvent dans les proverbes comme un siècle de décadence).


335. Ar d-ilal, a s-nsemmi Mehlal. o
Attendons qu'il naisse pour le nommer enfant sage.
(Ne juger l'enfant que lorsqu'il agira).


336. Am$ar ma icab, xas ne$-it ;
Tam$art ma teggwra-d t_tawa$it. *
Lorsqu'un vieux blanchit, tue-le sans crainte ;
Lorsque la vieille survit, c'est une calamité.
(Variante à I.£ : Ma tegwra-d ssegrareb-it, Si la vieille survit fait la rouler dans le ravin).


337. Tezwared g tem$er, teggid temzi. (I£)
Tu devances la vieillesse, tu abandonnes la jeunesse.
(Se dit de l'enfant qui veut agir comme s'il est déjà un homme).


338. Tawaract n tem$art te$li g lkanun, tenna-yas : " d ssadaqa i Rebbi !" (I£)
Le petit pain de beurre qu'une vielle laisse tomber dans le foyer, elle dit :
- c'est offrance que je fais à Dieu.
(Elle se console de l'accident).


339. Am$ar isewweq, tam$art tettak lexbarat. (I£)
Le vieux va au marché et la vieille raconte des nouvelles.


340. Lhemm ggem$aren d is$aren. (I£)
Le souci des vieux c'est le bois.
(Pour se chauffer ; se dit de celui qui parle toujours de la même chose, le vieux parle toujours du bois).


341. Ttme£ izzazzal am$ar. (I£)
L'espoir fait courir le vieillard.


342. Sstut n lbuhut, Lleh a t-iqqas mi a temmet.
La vieille settout est une merveille,
Que Dieu ne lui pardonne le jour de sa mort.


343 Tader$alt txad lkettan,
Ta£ibant tneggez lkifan,
Ta£ezzugt tawi-d lexbar mkull amkan.
Aveugle, elle coud l'étoffe ;
Boiteuse, elle saute les rochers ;
Sourde, elle a les nouvelles de tout le lieu.
(Se dit de la vieille, sstut).


344 D ayen teb$id ay b$i$, ay amudin ;
Xas thelked, Rebbi a k-icfu !
Ce que tu désires, je le désire, ô malade,
Quant à la maladie, que Dieu te guérisse !
(Souhait de guérison adressé à un malade ; se dit aussi de la jalousie).


345. D ayen teb$id ay b$i$, ay amudin,
Me£na menyaf ssber. (AYan)
Ce que tu désires, je le désire, ô malade,
Mais la patience est préférable.
(Se dit à quelqu'un qui fait le malade sans l'être).


346. Win ittsen cwit, isker ;
Win ittsen atas, deg-s i tekker. *
Qui dort peu, c'est bien ;
Qui dort beaucoup, c'est lui la risée.


347. Wi immuten f ccbe£ merhum.
Qui meurt rassasié, aura la miséricorde de Dieu.
(Préjugé qui croit que l'on doit manger avant de mourir ; se dit aussi pour excuser une faute).


348. Issufe$-ane$ u£ebbud-nne$ le£qel.
Notre ventre nous fait perdre l'esprit.
(Soit pour la quantité , soit pour les moyens que l'on emploie injustement pour se procurer la nourriture).


349. Ayen tnawled, a deg-s tecced.
Ce que tu as préparé, tu le mangeras.


350. Ayen ziden, ttafent-et tu$mas. *
Ce qui est doux les dents le trouvent.
(On apprécie tout ce qui est bon : aliment agréable aux hommes vertueux).


351. Win irwan, ixde£ Rebbi. (I£)
Celui qui est rassasié trahit Dieu.
(Il s'agit ici de l'excès dans le manger de ceux qui manquent de mesure sur ce point. Autant ils savent supporter la faim, autant mettent-ils tant de soin à l'apaiser).


352. Win illan d ttame£, ttif ssber wala yir imensi. *
Avec l'envieux mieux vaut se résigner que prendre un mauvais souper.
(Il vaut mieux se coucher que de prendre un mauvais souper).


353. Win iccan amur-is ihder i tit-is. *
Celui qui a mangé sa part, n'a qu'à fermer les yeux.
(Ne pas convoiter la part d'autrui).


354. Itmecca ugercal f_fudem ggirden. *
On a mangé le son à cause du blé.
(Une chose fait passer une autre).


355. Cci$ seksu s iyuzad, seggwra$-as ame$rum-is. *
J'ai mangé du couscous à la poule et je l'ai fait suivre d'herbes.
(On mange tantôt bien, tantôt mal, c'est les vicissitudes de la vie).


VIII - L'homme en société


356. Ay d-urwe$ deg_gcerqiyen, ad mmte$ s ddaw tfakalt. (AYan)
Que de beaux enfants (veaux de l'Est) j'ai eu et je meurs sous le joug.
(La vache qui a eu des veaux de bonne qualité (de l'Est, Chergui) est obligée de travailler. Se dit d'un homme qui a eu beaucoup d'enfants et qui est obligé de travailler péniblement pour les nourir).


357. Atas bbwi_gufan agerruj, yu$al-as t_tirgin. (AYan)
Beaucoup ont trouvé un trésor, il s'est changé en charbon.
(Se dit d'un enfant qui promettait beaucoup et qui a mal tourné).


358. Ur icebbu hedd g_gmawlan-is, ala tikkuk. (I£)
Nul ne ressemble à ses parents sauf le coucou.
(Un mauvais père, comme le coucou, a un mauvais fils.Cette comparaison fait allusion, sans doute à l'habitude qu'a le coucou de s'installer dans un nid fait par les autres. ...Ou les oiseaux ressemblent à leur père mais les enfants ne ressemblent pas toujours au leur).


359. Ur itemmet lewli, alamma ikker-ed lewli nniden. (I£)
Nul ne meurt sans laisser un autre (semblable).
(Tel père, tel fils).


360. Win umi yemmut baba-s, hat deg_g-rebbi ggemma-s ;
Win umi temmut yemma-s, hat deg_ggudu, nnden-as. (I£)
Celui dont le père est mort se réfugie dans le giron de sa mère;
Celui qui perd sa mère est livré au pouvoir d'un autre (= tas d'ordures).
(L'orphelin de mère est plus malheureux que l'orphelin de père).


361. Inna-yas winna n zzman :
- Wi_gs£an yemma-s ula d acettid. *
Les Anciens ont dit :
- Heureux qui a sa mère, ne fut-elle qu'un chiffon.
(Pour indiquer qu'une mère est chèvre même si elle est pauvre).


362. Ad ikker usalas deg_gwmagraman ! (AYan)
Une poutre s'élève à partir de l'herbe des marais !
(Dit sur un ton ironisé ; se dit d'une famille mauvaise qui comprend un membre bon).


363. Akken illa baba-s, ad yili mmi-s.
Comme son père est, son fils sera.


364 Axxam bu yergazen yif axxam bu yedrimen. (AYan)
Une maison remplie d'hommes vaut mieux qu'une maison remplie d'argent.


365. Win ur nexdim lxir i lwaldin-is
Ur ittaf rrbeh i ddunit-is. *
Celui qui ne fait pas de bien à ses parents
Ne profitera jamais dans son existence.


366. £li amenzu, inzu-k lxir. *
O Ali, premier né, que le bien te favorise.
(Le premier né emporte les bons morceaux. Tout le labeur précoce est favorisé d'une bonne récolte).


367. Tamettut am temzet :
Anga i tezza, Rebbi a t-issem$i. *
La femme est comme le grain d'orge :
Partout où il est planté, il pousse.


368. Ur iteffe$ usalas deg_gwmagraman. *
Il ne pousse pas de poutre dans l'herbe de marais.
(D'une mauvaise famille, il ne peut sortir un enfant sérieux. Variante du n° 362).


369. Inna-yas weqcic i ya-m-baba-s :
- Ma tettu$ lhemm i yi-txeddmed, ad ittu Urumi tabzert. *
Un enfant dit à sa marâtre :
- Si j'oublie le mal que tu m'as fait, le chrétien oubliera dans le verbe impôt.
(Misère bien connue des enfants d'une autre mère, à cause des répudiations fréquentes).


370. Axxam ggiwet ibedd ;
Axxam n snat isenned ;
Axxam n tlata irwa a$ilif. (I£)
Le foyer où il n'y a qu'une seule femme est solide ;
Le foyer où il y a deux femmes est penché ;
Le foyer où il y a trois femmes est abreuvé de misères.
(Conséquence de la polygamie).


371. Zer ssebqa, ta$ed yelli-s. (I£)
Vois d'abord la mère, tu demanderas alors la fille.


372. Tam$art t_teslit, $lint-ed seg_ggenni armi d lqa£a : mazal frint. (I£)
La belle-mère et sa belle-fille sont tombées du ciel sur terre et ne se sont pas encore arrangées.
(Elles se disputent toujours).


373. Mi tella taggalt t_ta£ewwaqt, mi tufa argaz a t-t£elleq.
Quant une femme veuve est dans l'embarras, si elle trouve un homme elle s'y attache.


374. Ttif tamettut iherzen wala tayuga ikerzen.
Mieux vaut une femme économe qu'une paire de bœufs qui labourent.


375. Lmegget ddwa-s t_tantelt ;
Tamettut ddwa-s d argaz.
Le remède de la mort est le tombeau ;
Le remède de la femme c'est l'homme.


376. Zzwag s rrda, tayerza s rrwa.
Le meilleur mariage est celui où règne l'harmonie ; le meilleur labour est celui qui suit la pluie.


377. Tamurt ur trebbu ara lehwa ;
Tamettut ur trebbu ara argaz.
La terre ne se rassasie pas de la pluie ;
La femme ne se rassasie pas de l'homme.


378. Argaz t_tazemmurt, tamettut t_tame$rust. *
L'homme est semblable à l'olivier, la femme plus au figuier.
(L'olivier lent à pousser résiste longtemps ; la femme précoce dure peu comme le figuier, et on conclue que la femme doit se marier jeune avec un homme âgé, c'est sinon le divorce).


379. Wacnaf tugi t£errumt ; fkan-t i wezger, yecca-t. *
L'herbe roquette refuése par la vache, on l'a donné à un bœuf qui la mangée.
(Se dit d'une femme plus fière qu'un homme : celle qui fait la difficile).


380. Tamettut am twettuft :
Ma tezwid-t, a k-tettagwad ; ma tunfed-as, at_t£elli fell-ak. *
La femme est comme la fourmi :
Si tu la secoues, elle te craint ; si tu la laisses faire, elle te monte dessus.


381. Ssbe£ di tmurt ur illi, ittendelli. *
Le lion quand il n'est pas dans son pays est méprisé.


382. Isem n Sidi ibbwed l$erb,
Zi$ ddaqa-s ar zzerb.
Le nom de Sidi (monseigneur) est parvenue en Occident
Mais sa renommée ne dépasse pas la haie.
(Nul n'est prophète en son pays ; les hommes de grand mérite sont d'ordinaire moins considérés dans leur pays qu'ailleurs).


383. Ssufe$-iten-id lsan,
Ur izri hedd f_facu i nsan.
Fais-les sortir bien habillés ;
Personne ne sait sur quoi ils ont couchés.

384. A win i_gufan wayed am nekk !
Que ne peut-on trouver un homme comme moi !


385. Bab n ddin medlul. (I£)
Celui qui a une dette est méprisé.


IX - La société


386. Di tmurt ider$alen, ade£mamac qqaren-as : - ay uqil ! *
Dans le pays des aveugles, à l'homme chassieux on dit : - ô l'homme aux beaux yeux !
("Au pays des aveugles, les bornes sont rois" ; les gens médiocres brillent parmi les gens insignifiants. Ils seraient éclipsés par des esprits supérieurs).


387. Amayeg ufella, iteffez, ur issebla£. (I£)
La mâchoire inférieure mâche mais n'avale pas.
(Il travaille, mais n'a pas les profits).


388. Iwella ufus g tfettust. (I£)
La main est conduite par la petite main.
(Se dit quant un petit (fils) élève prétend conduire un plus grand (père, maître)).


389. Ad imlil le£yut le£yut,
Ad kerzen lefyut. (I£)
Lorsque de bons compagnons sont réunis,
Ils labourent des terres en pentes.
(Lorsque l'on s'entraide l'on peut exécuter des travaux difficiles).


390. Ma teddid d udebbal, at_tdebbled ;
Ma teddid d u$eggad, at_t$eggded. *
Si tu fréquentes un joueur de tambour, tu joueras du tambour,
Si tu fréquente un joueur de raïta, tu joueras de la raïta.


391. Lukan yettu$al lxir, ad yu$al i wezger. *
Si le bien revenait, il retournerait au bœuf.
(Lorsque l'on fait du bien à qui ne le reconnaît pas, celui-ci agit envers son bienfaiteur, comme le maître avec son boeuf après s'en être servi pour ses labours).


392. Ur xelled ara l£ali d dduni,
Ulli t_t$etten. (I£)
Ne mélange pas le bon et le mauvais,
Les brebis et les chèvres .
(Eviter les mauvaises compagnies).

393. Ddu d use£di, at_ta$ed seg-s ;
Ddu d wemcum, at_ta$ed seg-s. (I£)
Fréquente un homme vertueux, tu sera comme lui ;
Fréquente un homme malfaisant, tu seras comme lui.


394. Mel-iyi anda qqimen,
A k-ini$ acu mmeslayen. *
Dis moi où ils ont séjourné,
Je te dirai quelles conversations ils ont tenues.


395. Ddu d use£di, at_tse£ded ;
Ddu d wemcum, at_tcummed.
Fréquente un homme vertueux, tu seras vertueux.
Fréquente un homme vicieux, tu seras vicieux.
(Variante du n° 393).


396. Ugade$ a k-deggre$, ay acifud,
a k-ddmen At £li n nnfaq. (AYan)
Je crains de te rejeter, ô sandale,
De peur que ne te prennent les Aït Ali, mes ennemis.
(On hésite à chasser une canaille d'un çoff, de peur quelle n'aille dans un autre çoff ennemi).


397. Inebgi ggibbwass d afessas ;
Win yumayen d amessas ;
Win telteggam, azduz, rrez-it fell-as. (AYan)
L'hôte d'un jour est facile à héberger ;
L'hôte de deux jours est fade ;
Celui de trois jours, brise sur lui un maillet.


398. Yir mettu, xir bettu.
Mauvais conjoint, mieux vaut la séparation.


399. Kull-ci yeggan,
Ala taben£emmet akkw d waman. *
Toute chose dort (se repose),
Sauf les ennemis et l'eau.


400. Bunadem amenkar l_lehsan,
A bu-rras aberkan ;
Xas ne$-it, ddnub ur illi. *
L'homme ingrat,
O tête noire ;
Tue-le , il n'y aura pas de péché en cela.

401. Ddi$ f_fe£daw-iw lsi$,
Ur izri f_fayen nsi$. (I£)
J'ai passé bien habillé devant mon ennemi,
Il n'a pu savoir ce que j'ai mangé le soir.


402. Win ara yawi wasif, ar tmess qsada. *
Celui qu'emporte la rivière se dirige vers l'enfer.
(Imprudence de s'exposer au danger de traverser, une rivière grossie -- on dirait qu'il a voulu se suicider).


403. Argaz ittamma£ di Rebbi ;
Tamettut tettamma£ deg_gwemsewweq. *
L'homme se confie en Dieu ;
La femme se confie en celui qui va faire le marché.
(Dans le désir de manger).


404. Win iheddren itwexxir,
Ba£ed-as axir :
Yif-it wulac. *
Celui qui promet et fait marche arrière,
Il faut s'en écarter :
Il vaut mieux que rien.


405. Tdurr-iyi tiyita bbwehbib ;
Wamma tin bbwe£daw, bni$ fell-as. *
Je souffre du coup porté par un ami :
Quand au coup d'un ennemi j'y comptais.


406. S kra bbwin mi ttake$ ibqaten,
Ittarra-yi-ten-id d ibeqqayen. *
Celui à qui j'ai donné des grosses cuillères
M'a rendu des gifles.
(Il rend le mal pour le bien).


407. Atas i_gezhan lexrif,
Di ccetwa, ddan £eryan. *
Beaucoup s'amusent en automne,
Qui vont nus en hiver.


408. Tuntict ur t$ennu,
D lemhibba i trennu. *
Le petit cadeau n'enrichit pas,
Mais il augmente l'amitié.


409. Bu ccer, cfu fell-as ;
Ma d bu lxir, rr-as ayla-s. *
Le méchant, méfie-toi de lui, rappelle-toi ;
Quant à l'homme de bien, rends-lui ses services.


410. Win teddid di reb£in, ayen ixdem a t_txedmed. *
Celui que tu fréquentes quarante jours, ce qu'il fait, tu le feras.


411. Ur tellid d Rebbi, a k-agwade$ ;
Ur tellid d akufi ad ak-xezne$.
Tu n'es pas Dieu pour que je te craigne ;
Tu n'es pas une grande jarre pour que j'y mette mes provisions.
(Paroles de défi. Ne craindre aucun homme, ne mettre confiance en personne ; nul homme n'est indispensable. Dieu seul compte).


412. Ula d awtul issizdig amkan-is. (AYan)
Le lièvre lui-même ne salit pas son gîte.
(Pour signifier : Et moi je salirai mon bienfaiteur par mon ingratitude ?..)


413. Mrehba ayen i£eddan : lmakla, tin useggwass-a. (AYan)
La bienvenue est pour le temps passé : la nourriture, c'est celle de cette année.
(Se dit à un ami : je vous reçois toujours avec le même coeur, comme l'an passé, mais je ne puis vous offir que ce que j'ai aujourd'hui).


414. Ay $ezzifed, a ddunit, ma tezrid tehri. (AYan)
Le monde est long mais si tu voyais sa largeur.
(Se dit à quelqu'un qui vous refuse un service facile. C'est pour dire : je vous le rendrai quand vous en aurez besoin... en vous le refusant).


415. I$ad-iyi lxir i xedme$ ;
Zegre$ i$zer, ihemmel-ed, iqle£ yess-i. *
Je suis fâché du bien que j'ai fait ;
J'ai traversé le torrent débordé, il m'a emporté.
(En rendant service à autrui, je me suis mis dans l'embarras).


416. Ad iyi-d_du$aled d azrem g_giri. *
Tu es devenu pour moi, un serpent autour du cou.
(Se dit de celui qui n'écoute pas. Je lui veux du bien, il me rend du mal).


417. Amexde£ l_lgar-is, i_gexde£ d axxam-is. *
Trahir son voisin c'est trahir sa maison.


X - Bonheur - Malheur


418. Tilufa ggwtit ;
Ussan $wezzifit.
Les misères abondent ;
Les jours sont courts.
(Il y a tant de misères qu'on n'a pas le temps de les soigner ou d'y remédier).


419. Wi idsan a ten-iru.
Celui qui rit bientôt pleurera.
(Tout homme à tant de misères. Personne n'est à l'abri du malheur).


420. Win mi tehkid tadella£t
Ad ak-yehku tajemma£t.
Celui à qui tu racontes de quoi remplir un couffin,
T'en raconteras de quoi remplir un filet à paille.
(Vous avez plus de misères à raconter que celles qu'on vous raconte).


421. Ulac wi d-ikkren d aqcic, idess, wer ggin yetru.
Il n'est pas d'enfant qui ait grandi, en riant sans avoir jamais pleuré.


422. Rebbi ixleq imdanen d lmal i lxedma,
Ixleq nne£m i lmakla.
Dieu a créé les hommes et les animaux pour les travaux,
Comme il a créé les céréales pour la nourriture.


423. A leqde£ i$leb-ik lehder.
O malheur la prudence a été plus forte que toi.
(La prudence, ou la prévoyance, atténue le malheur.On peut aussi comprendre le proverbe dans le sens de "destin").


424. Welleh, ur t-ncidd, ur t-nefsi !
Ay ul, thenni.
Par Dieu, je ne l'attacherai pas, je ne le détacherai pas,
O mon cœur, calme-toi !
(Se dit dans les grands ennuis dont on ne peut se défaire, on se confie en Dieu).


425. Ecc lmektub, teqqimed. (I£)
Mange (exécute) le décret divin, tu auras la paix.


426. - Acu teb$id, ay ader$al ?
- T_tafat ! (I£)
- Que veux-tu ô aveugle ?
- De la lumière !
(Tout malheureux demande à être guéri de son mal).


427. Tekkat lgerra, yetzad wasif. (I£)
La pluie tombe, la rivière grossit.
(Un malheur ne fait que s'aggraver).


428. Igrareb wezger, cenna !
A$yul, ay$er yerna ?
Le bœuf a roulé par terre, c'est bien !
Mais l'âne, pourquoi, est-il tombé aussi ?
(On excuse les fautes des grands, mais non celles des petits).


429. Am seksu s ddaw texsayt. (I£)
Comme le couscous sous la courge.
(Réponse d'un malade à qui on demande de ses nouvelles : "je vais mal". Une courge sur le couscous l'empêche de cuire).


430. Inna-yas wed$a$ : - fsi$ !
Inna-yas ukem : - Ula i d-ini$ ! (I£)
La pierre dit : je suis brisée !
La motte repris : et moi que puis-je dire ?
(Se dit à quelqu'un qui se plaint de son malheur : "et moi aussi j'en ai". Variante : Inna-yas wed$a$ : - iqreh-iyi uqerruy-iw ! Inna-yas ukerra :
- ula ay d-ini$ La pierre dit : - j'ai mal à la tête. La motte reprit, et moi que dirai-je ?).


431. Ha tagi isliliwen ; azeqqaq idul ! (I£)
O vous qui poussez des you you, la rue est longue !
(Vous qui vous réjouissez, arrivera un temps ou vous pleurerez, car la vie est longue !).


432. Tfal teccuyt. (I£)
La marmite déborde.
(Le vase de peines déborde).


433. A$yul i£elleq asegres, a£udiw la itmuqul.
L'âne, on lui suspend au cou une musette, le cheval regarde.
(Vicissitudes de la fortune, le riche (le cheval) s'appauvrit, les pauvres (ânes) s'enrichit).


434. Rewle$ si bu-kerker, sebhe$ si bu-yed$a$en. (AYan)
J'ai fui un endroit rempli de cailloux ronds et je suis tombé dans un endroit rempli de pierres.
(Tomber d'un danger dans l'autre ; de Charybe en Scylla).


435. Tacluht te£geb wi t-ilsan. *
Un haillon plaît à celui qui le porte.
(On s'interesse même à ce qui paraît pauvre, quand on le possède).


436. D lqella ggergazen i_gerran akli d argaz. *
C'est faute d'hommes que le nègre est considéré comme un homme.


437. Wi idsan cwit, isker ;
Wi idsan atas, deg-s i tekker. *
Qui rit peu c'est bien ;
Qui rit beaucoup, on rit de lui.


438. Xdem lxir, ay ul, tegged amcic ad ismi££u ! *
Fais ce que tu veux, ô mon cœur, laisse le chat miauler !
(Ne pas s'occuper de l'opinion et faire son devoir, et laisser à Dieu le soin de juger nos actes et notre conscience : c'est l'idée d'un autre proverbe, "vas où tu peux, mourir où tu peux").


439. Ttif cwit ziden wala atas rzagen. *
Mieux vaut un peu de douceur que beaucoup d'amertume.
(Se contenter de peu, en faisant son devoir, est préférable à la richesse avec le remord. On ne prête qu'aux riches ; les riches seuls ont le crédit. Se dit aussi bien de ce qu'on loue plus facilement ceux qui ont honneur et réputation, et que l'on blâme facilement ceux qui ont une mauvaise réputation ; autre sens : "l'eau va).


440. Is£a wegdi tamazirt.
Le chien possède un jardin.
(Se dit de celui qui se vante de ses richesses alors qu'il est de basse extraction, ou qu'il possède peu de choses ou encore qu'il ne les possède que très rarement).


441. Win is£an lhebb, itwardal-as wewren.
Celui qui a des grains, on lui prête de la farine
toujours à la rivière" et aussi "le bien cherche le bien").


442. Illa deg_gwawal : Amsafer ur i£eggu, ur irebbu.
Il est passé en proverbe : Le voyageur ne se fatigue pas, ne se rassasie pas.
(Voyageur et mendiant. Se dit de celui qui veut s'enrichir).


443. Ma trebhed, medden akkw inek ;
Mi te$lid, hedd ur k-issin. (I£)
Tant que tu es riche, tous sont tes amis ;
Dès que tu deviens pauvre, nul ne te connaît plus.
(Voir le dicton : "es-tu heureux, tu as beaucoup d'amis, survient-il des nuages tu seras seul").


444. Annect tes£id n cci i tes£id ihessaden. *
Autant tu possèderas de richesses, autant tu auras d'envieux.
(C'est la réplique du proverbe précédent, les riches ont des amis et ils ont aussi des envieux).

445. Ma tes£a tyazit timzin, ssawalen-as medden : - "a lalla !".
Lorsque la poule à de l'orge, les gens l'appelle Madame la Poule.
(Les riches sont considérés).


446. A£eqqa s a£eqqa, ad immed meqqa.
Un grain (olive) et un grain cela donne une grosse goutte d'huile.
("les petits ruisseaux font les grandes rivières" causes et sites cela montre ce que peut la persévérance pour s'enrichir, par des économies accumulées on arrive à l'aisance ; "petit à petit, l'oiseau fait son nid").


447. Win ittsen di trakna,
Yin-as : - Tehlem ccetwa. (AYan)
Celui qui couche sur un tapis,
Dit : l'hiver est chaud !
(Le riche qui ne manque de rien ne se plaint pas de l'hiver).


448. Xas at_trebhed rrbeh ar aqerru, ur qqar ara "s£i$" ! (AYan)
Aurais-tu fais des bénéfices jusqu'au haut de la tête, ne dis pas : je suis riche !
(La mauvaise fortune pourrait t'appauvrir).


449. Idrimen xeddmen iberdan di lebher. *
L'argent fraie des routes dans la mer.
(Puissance de l'argent).


450. Ma tes£a tyazit timzin, a t-b$un medden i nnesba.
Quand la poule a de l'orge, tous veulent être ses parents.
(Ils veulent l'épouser. Variante du n°445).


451. Mi hemmlen at_taddart a$yul, zwir hucc-as-d. *
Quand les gens d'un village aiment un âne, va vite, ramasse-lui de l'herbe
(Quand on a des préférences pour quelqu'un si vilain soit-il (âne) on veut que tout soient à son service).


452. Akken terwid a t-tellazed. *
Autant tu as été rassasié, autant tu auras faim.
(Après l'abondance la misère).


453. Win ikecmen tamdint yibbwass, yerra iman-is d ahedri. o
Celui qui est entré une fois dans la ville se vante d'être citadin.
(Vanité de celui qui a fréquenté les grands et les riches).


454. At iserdan, £ebban, ruhen.
Umi_gxesren ? - D at ye$wyal. *
Les maîtres des mulets ont chargés et sont partis.
Qui a perdu ? - les maîtres des ânes.
(Ce sont les pauvres qui perdent toujours).

455. D idarren ugujil i_ges$ersen tarakna.
Ce sont les pieds de l'orphelin qui ont déchiré le tapis.
(On rejette la faute sur les faibles et les petits).


456. Yu$al uzar d adar.
La racine est devenue un tronc d'arbre.
(Celui qui a commencé avec rien (racine) est devenu riche (tronc)).


457. Sewwqen akkw medden leswaq :
Bu texrit ad ireggem ;
Wannag win ur nes£i, ad ittawi. *
Tous les hommes sont alllés au marché :
Ceux qui ont une bourse insultent (les autres),
Ceux qui n'ont rien, regardent les gens avec leurs yeux.
(Au marché le riche est fier, le pauvre regarde avec des yeux d'envie).


458. Win itnadin af lhemm, a t-yaf. o
Qui cherche la misère la trouve.


459. Ttif l£erd lgennet. *
La réputation vaut mieux que le ciel.


460. Mi tewted uzzal yibbwass, a k-ttagwaden ar t_temted. *
Tu as frappé le fer, une seule fois, ils te craindront jusqu'à ce que tu meures.
(Celui qui s'est montré sévère une fois, sera craint toujours.).


461. Izwar nnif lexrif. (I£)
La réputation prime sur les fruits de la terre.


462. L£ar iteddu am ter$i. (I£)
Le déshonneur marche comme un incendie.
(le déshonneur va vite).


463. Win ur nes£i tagmat tahnint,
Ula di tejma£it mehqur. *
Celui qui n'a pas de frères qui l'aiment
Est méprisé dans la djemâa.
(Il n'a personne pour le défendre).


464. Ur n$ezz lebsel ma nehsel.
Je ne mangerai pas d'oignon, je ne serai pas pris (par l'odeur).
(Ne pas commettre une faute, si on ne veut pas être déclaré coupable par l'odeur de l'oignon qui a décelé celui qui en a mangé).


465. Win s-innan "ishel qedran", iqerreb ad issisen.
Celui qui dit : le goudron est bon, qu'il vienne y tremper son pain.
(Défi d'un homme courageux à ceux qui voudraient l'attaquer ; qu'ils viennent toucher).


466. £red lemleh ma iqreh ! (I£)
Goûte au sel, pour voir s'il est piquant !
(Variante du précédent).


467. Qqim $ur iman-ik,
Ur d-ittawed hedd nnif-ik. (AYan)
Reste tranquille chez toi,
Personne ne touchera à ta réputation.
(Se faire respecter en ne portant atteinte à personne).


468. Iruh we$yul, teqqim-ed fell-i tbarda-s tetfuh. *
L'âne est parti reste le barda (bât) qui a pour moi une mauvaise odeur.
(Mauvaise réputation que laisse un homme mauvais, même après son départ).


469. Zer ssabqa, ta$ed yelli-s. o
Examine la belle-mère
Tu épousera sa fille.
(Telle belle-mère que tu auras, telle sera sa fille si tu l'épouses.).


470. Win yeb$an £li, yarew-it-id ;
Win yeb$an lesfeng, yefk nanna-s ;
Win yeb$an de£de£, yezlu be£be£. o
Qui veut Ali, qu'il l'enfante ;
Qui veut un beignet, qu'il donne sa soeur en mariage ;
Qui veut de la viande, qu'il égorge le mouton.
(Se donner les moyens pour chaque cause).


471. - Anwa i kem-icekkren, a tislit ?
Tenna-yas : - " D yemma, tehder xalti". o
Qui t'a vantée, ô fiancée ?
Elle répondit : c'est ma mère qui parle à ma tante.
(Se dit de quelqu'un qui se fait des éloges lui-même).


472. Si s dat ner$a si tmess ;
Si s dat ner$a seg_gwsemmid. *
Par devant, on brûle à cause de la chaleur du feu ;
Par derrière, on brûle à cause du froid.
(Se dit de toute situation qui a ses avantages, par devant on se chauffe au kanoun, et comme on a les habits mouillés on souffre du froid par derrière où ses habits ne sèchent pas).


473. D a s-hekku$ af nnger, ar iqqar :
- " Achal i d-igga" ? *
Tandis que je lui raconte ma ruine
Il me dit : qu'est ce qui te reste (à me raconter)
(Il trouve que c'est peu de chose que ces misères en comparaison de celles qu'il endure lui-même).


474. Anijel tsebbwed, ay ahriq ;
Anida tcudded, ay irin ? (AYan)
Si la récolte poussait dans les broussailles,
Où attacherais-tu les gerbes ?
(Se dit à un homme que les richesses embarrassent.)


475. Amakwar useggwass-a d win n qabel.
Le voleur de cette année le sera, l'année prochaine.
(Sa réputation de voleur le suivra toujours).


XI - Classes sociales


476. Lurad ur is£i lamana :
Ufi$-d iggugeg mejjir. *
Lourad n'inspire pas confiance :
J'ai trouvé la mauve qui fleurit.
(Lourad en arabe, indique les prières et les prescriptions que le chef donne au frère, "khouni" lors de sa réception dans la confrérie. Le sens est : " l'habit ne fait pas le moine". Je préfère à un extérieur de "religieux khouni" la plante vulgaire, la mauve qui fleurit).


477. Kull adebbal i ttelba-s. (AYan)
Chaque joueur de tambour a ses clients.
(A chacun son métier).


478. Kull ssen£a i bab-is. (AYan)
Chaque métier à son maître.
(Se dit de celui qui ne réussit pas dans un métier qui n'est pas le sien).


479. Baba d afrag, yemma t_tirigli. (I£)
Mon père était la traverse du métier à tisser et ma mère était le montant.
(Je suis du métier, mes parents l'exerçaient).


480. Azetta iqerren, itekkes :
A lall-is, ur ttayes ! (I£)
Le métier se monte et se démonte :
O toi qui le travaille, ne perds pas courage !
(Se dit par la femme le jour où elle monte un métier, à titre d'encouragement).


XII - Animaux - Végétaux - Divers -


481. Af kull ta$at, mmi-s d zerzer.
Pour chaque chèvre, son fils est un cerf.
(Chacun aime son enfant ou son oeuvre).


482. Amcic itbe£ tuggict, macci t_tam$art i_ghemmel. (AYan)
Le chat cherche le pot à lait ; ce n'est pas la vieille qu'il aime.
(Amitié interessé).


483. Amulab ikker i llaf£a. (AYan)
Le lézard s'élève contre la vipère.
(Un faible veut résister à un plus fort que lui)


484. Bururu iruh, isegged. (AYan)
Le hibou est allé chassé.
(Mauvais chasseur).


485. Lmersa uyazid yiwet. (AYan)
Le coq occupe toujours la même place.
(Se dit de quelqu'un qui ne bouge pas).


486. Am dderga n ta$at : mi d-ilul, ibedd. (AYan)
Il est comme le petit de la chèvre : en naissant, il marche.
(Se dit d'un enfant qui marche de très bonne heure).


487. F lamana i tesbe$ tgarfa. (AYan)
C'est à cause d'un dépôt que le corbeau fut changé de couleur.
(Se dit d'un dépositaire infidèle).


488. A$yul izgel s addaynin. (AYan)
Un âne qui n'atteint pas la crèche.
(Se dit d'un maladroit).


489. Sin yidan rnan uccen. o
Deux chiens sont plus forts que le chacal.
(Il faut deux bons pour résister à un méchant).


490. Izra Rebbi tin yellan g_gwe$yul mi s-ikkes acciwen. o
Dieu a vu ce qu'était l'âne quand il lui enleva les cornes.
(Un homme bête comme un âne serait capable de nuire s'il en avait les moyen).


491. Sseglafe$ tes£a-u-tes£in f at wexxam, ti s meyya d ayla-w.
J'ai aboyé quatre-vingt-dix-neuf fois pour les gens de la maison, la centième c'était pour moi.
(C'est le chien qui parle ainsi. Quand on rend service à ses maîtres, on ne doit pas s'oublier soi-même).


492. Ur ggane$ ara alamma cci$ imensi.
Je ne me couche pas avant d'avoir gagné mon souper.
(C'est la panthère qui parle ainsi).


493. Ili-k d a$ilas, ur neggan ara haca ma icca imensi.
Sois courageux comme une panthère : Elle ne se couche pas avant d'avoir mangé son souper.
(Encouragement donné à quelqu'un pour qu'il soit vaillant).


494. Isar yes$i d ccater.
Le charognard devient habile.
(Se dit de quelqu'un qui devient dégourdi).


495. Ttme£ izzazzal a$yul. o
La convoitise fait courir l'âne.
(Se dit de quelqu'un qui suit ses caprices).


496. Uwet aydi, ssiked ar wudem imawlan. o
Frappe le chien et regarde le visage de ses maîtres.
(Agir avec précaution. Avant de frapper un enfant, regarde si ses parents méritent cet affront).


497. Am kecc, ay izi, tet$ennid ;
S ufella ugudu ay tellid ! o
Comme toi, ô mouche, tu chantes ;
Et si tu es sur un tas de fumier !
(Se dit d'un importun qui veut faire des remontrances, quand il est lui-même dans le bourbier ; la paille et la poutre).


498. £ezzi irzan tazemmurt. o
Un rouge gorge a cassé l'olivier.
(Se dit de quelqu'un qui s'attaque à plus fort que lui ; peut se dire aussi lorsqu'on accuse à tort un faible d'avoir commis une faute commise par un plus fort, ce sont toujours les faibles qui ont tort).


499. Izi, irna ssxab.
Une mouche qui a mis un collier de clous de girofles.
(Se dit d'un vaniteux).

500. Amsafer tetbe£-it tikli. o
Au voyageur convient la marche.
(Se dit de celui qui occupe une charge ; il doit la remplir comme le voyageur doit marcher).


501. Akken illa wass, ad ikker umeksa. o
Selon le temps qu'il fait se lève le berger.
(Agir selon le temps qu'il fait ; prendre les bosses comme elles viennent).


502. Ma iffe$ furar, d a$urar : heggi ti$ra. o
Lorsque Février vient avec la sécheresse : Prépare les paniers.
(Février sec , annonce une bonne récolte).


503. Am wannu : Ma iqwa, icca-k ; ma id£ef, icca-k. (I£)
Comme les gens marabouts : s'il est fort, il te mange ; s'il est faible, il te mange.
(Mendiant est, et sera toujours mendiant).


XIII - Islam (Afrique)


504. Ta£ekkwazt bbwemrabed, deg-s Rebbi, deg-s aseffud. *
Le bâton du marabout renferme Dieu et renferme une pointe.
(Se dit du marabout qui prie Dieu d'un coté, de l'autre menace les gens de sa malédiction, de£wessu : C'est une arme terrible redoutée de tous).


505. Ayen la ssedsayen Iwadiyen i f i tna$en Igawawen.
Les choses dont rient les gens des Ouadhias, pour elles les Zouaouas s'entretuent.
(Caractère violent des Igawawen).


506. Tamellalt i Bgayet. (I£)
Un œuf pour tous les gens de Bougie.
(Les Kabyles qui allaient à Bougie partageaient entre eux leurs provisions de route, même un œuf. Le sens de ce proverbe est un œuf entre tous est trop peu de chose, c'est promettre une chose inutile que de promettre un oeuf pour beaucoup).


507. Zaknun, le£mer ara kennun.
Le village de Zaknoun n'a jamais fléchi les genoux devant personne.
(Leur fierté les empêche de s'abaisser devant n'importe qui).


508. Asmi ggujen At Wectah, heggan imensi s ddaw tulmut : icad-asen. *
Le jour où émigrèrent les Aït Ouchtah, ils avaient préparé le souper sous un ormeau : tout leur a été brûlé.
(Se dit de ceux qui se croient malins , allusion à une histoire des Aït Ouchtah).


509. Yiwen Wa£rab i£mer ssuq. (AYan)
Un seul Arabe remplit le marché par ses cris.
(On dit que les arabes crient beaucoup en parlant. C'est pour dire de quelqu'un : on n'entend que lui).


510. Wi yettali waggar, acu ara itran ? (I£)


Quand la lune se lève, que importe que les étoiles s'éclipsent ?
(Se dit quand on a conscience d'avoir l'approbation de Dieu, qu'importent lescritiques des hommes).


511. D lqella bbweksum i_gtetten turin. *
C'est par manque de viande (bonne), qu'on a mangé du mou.
(Faute de grives on mange des merles : le mou est moins apprécié que le reste du mouton).


Antoine GIACOBETTI
Corpus entièrement revu par Ouahmi OULD-BRAHAM



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